A45 : le partisans ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes

28 juin 2018 à 17h41 par Clémence DUBOIS TEXEREAU

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On reparle de l’A45 avec ce communiqué commun, dans lequel les présidents de la région Auvergne-Rhône-Alpes, du Département de la Loire et de Saint-Etienne métropole annoncent qu’ils ne participeront pas à une réunion organisée par le Préfet de Région le 6 juillet prochain. Réunion dont l’objectif est "d’éclairer le gouvernement sur les solutions susceptibles d'être proposées en alternative au projet" d’autoroute entre Saint-Etienne et Lyon. Laurent Wauquiez, Georges Ziegler et Gaël Perdriau rappellent que le "dossier de l'A 45 est bouclé techniquement, financièrement, et juridiquement, et n'en est plus au stade des études et des réflexions ».

Si l’A45 ne se fait pas, les défenseurs du projet ne pourront peut-être s’en prendre qu’à eux-mêmes. C’est d’ailleurs ce que nous confie un député de la majorité présidentielle qui pourtant a défendu le projet et le défend encore, sans plus trop y croire. Selon lui, les pro-A45 n’ont pas été suffisamment unis, soudés… Chacun y est allé un peu dans son coin, regrette-t-il. « Montrez-moi qu’il y a une réelle dynamique derrière ce projet d’autoroute », avait d’ailleurs glissé à ce parlementaire LREM le chef de l’Etat Emmanuel Macron. Et force est de constater qu’il n’y pas eu d’action d’envergure en faveur de l’A45.

Pas de réponse du gouvernement avant l'automne


Hormis une pétition lancée par le président de Saint-Etienne métropole Gaël Perdriau, et une ou deux conférences de presse réunissant certains élus et des représentants du monde économique, on a rien vu de plus. Comme si, après le vote des financements par la Région, par le département et par l’agglomération de Saint-Etienne, tout semblait acquis. L’image -  au-delà des étiquettes partisanes – des députés, des sénateurs, des présidents des collectivités et des maires de la Loire favorables à l’A45 et montant tous à Paris pour taper du poing sur la table aurait peut-être eu du poids. Ce n’est peut-être pas trop tard, mais les jours sont à présent comptés.

Le gouvernement aurait dû trancher en avril mais la réforme du rail et la grève des cheminots a chamboulé le calendrier. Il n’y aura pas de décision rendue avant l’automne.

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