Saint-Etienne : Gaël Perdriau refuse de retirer les caméras-piétons de la police municipale

30 mai 2018 à 21h57 par Clémence DUBOIS TEXEREAU

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Alors que la période d'expérimentation des caméras-piétons portées par les policiers municipaux se terminera le 3 juin, le maire de Saint-Etienne refuse de les retirer, comme la Préfecture de la Loire vient de lui rappeler par courrier que c'est prévu. Gaël Perdriau estime que cette demande de l'Etat est « incohérente à un moment où le gouvernement demande une plus grande coopération entre la police municipale et la police nationale ».

« J'ai donné ordre au directeur de la police municipale
de laisser les caméras où elles sont »


« Toutes les villes qui utilisent ce système en sont très satisfaites puisque cela permet à la fois de protéger le policier municipal, de calmer les esprits chez les contrevenants ou les passants et, le cas échéant, d'apporter des éléments à la justice », l'édile stéphanois qui s'exprime aussi au nom de ses collègues de France urbaine, l'association qui regroupe les grandes villes dont il est président de la commission sécurité.

« Aujourd'hui je ne connais aucun incident lié aux caméras-piétons. Donc qu'est-ce qui empêche de terminer l'expérience maintenant, d'en tirer un bilan tout en continuant à les utiliser puisqu'elles satisfont tout le monde ? », interroge-t-il.

Avant d'annoncer : « Moi je ne les enlèverai pas. J'ai donné ordre au directeur de la police municipale de laisser les caméras où elles sont ».
Gaël Perdriau parle d'une aberration



Et le maire de Saint-Etienne a l'appui des associations de polices municipales... A l'image de l'ANCTS, association nationale basée dans la capitale ligérienne. Son vice-président Marc Paillier répond à Léa Dusson


Mise au point du Préfet de la Loire


Dans un communiqué ce mercredi soir, le Préfet de la Loire s'étonne de la réaction du maire de Saint-Etienne. Evence Richard rappelle que dans ce cas précis, il y a d'abord la phase d'expérimentation, puis la phase d'évaluation. La pérennisation d'un tel dispositif doit avoir la validation du Parlement, dont des députés et sénateurs. Et le Préfet de préciser que les règles du jeu étaient connues dès le décret d'application du 23 décembre 2016.

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