Les services des impôts de la Loire se préparent à une grande restructuration

27 juin 2019 à 14h00 par Clémence DUBOIS TEXEREAU

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C'est une petite révolution pour les territoires et les fonctionnaires concernés. Les trésoreries vont vivre une restructuration d'ici 2022. Le prélèvement à la source et la suppression de la taxe d'habitation ne sont pas étrangers à ce bouleversement.

Des accueils de proximité en remplacement


Le directeur départementale des Finances Publiques de la Loire, Joaquin Cester, a tenu à présenter ce plan, décidé par le gouvernement et le ministre des comptes publics, Gérarld Darmanin en juillet 2018. En clair, le service aux particuliers et entreprises actuel sera remplacé par des "points contact" à travers le département. 24 à partir de 2020 contre 15 trésorerie aujourd'hui. Il s'agira d'accueil de proximité non pérenne dans des maisons de service ou dans un bureau de la mairie pour les petites communes. Les 9 points supplémentaires sont situés à Saint-Just-en-Chevalet, Belmont-de-la-Loire, la Pacaudière ou Sorbiers. "C'est une évolution importante dans la culture de notre administration mais non, nous ne fermons aucun centre au public !" insiste le directeur, "nous sommes auprès de l'usager quand il en a besoin, comme en avril-mai pour les déclarations de revenus." La feuille de route définitive de ce projet doit être communiquée d'ici octobre 2019.

Les agents en grève mardi


Depuis la fusion en 2008 du Trésor Public et de la direction générale des Finances Publiques, environ 2000 emplois sont supprimés tous les ans en France. 19 en 2019 dans la Loire. Mais selon la direction, "cela n'a aucun lien avec cette restructuration". Du côté des agents, la pilule passe mal : ils étaient appelés à faire grève mardi dans le département. Des rassemblements ont eu lieu à Feurs, Firminy, Saint-Chamond et Montbrison. Certains d'entre eux seront amenés à quitter leur commune s'ils veulent poursuivre leur mission ou à se former à un nouveau métier. Un délai de 2 ans leur est proposé pour réfléchir à une éventuelle mobilité. Le directeur dit comprendre leur inquiétude : "elle est légitime et justifiée. Nous avons 4 mois pour affiner le projet avec les agents, les syndicats en interne, et les maires en externe".

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