Loire : des biscuits fabriqués par une imprimante 3D

22 avril 2024 à 7h10 par Camille Moreira

Délices de Demain
Délices de demain, un nom avec 3D. (Corentin à gauche, Jocelyn à droite)
Crédit : Délices de demain

Corentin et Jocelyn Briard sont deux frères qui ont décidé d’installer leur entreprise à Montrond-les-Bains. Ils sont précurseurs dans leur domaine puisqu’à l’aide d’une imprimante 3D, ils proposent à la vente des vérines en biscuits pour remplacer le plastique sur les buffets.

À 27 et 25 ans, Corentin et Jocelyn Briard, originaires des monts du Lyonnais, se sont lancés cette année dans l’entrepreneuriat. Les deux ingénieurs de formation ont posé leurs valises à Montrond-les-Bains pour commencer l’aventure des "Délices de demain".

" Il faut imaginer le concept d’une imprimante 3D, mais alimentaire ", précise Corentin. Le projet, né à l’été 2023, est ambitieux. " Nous, on veut tendre à remplacer les contenants traditionnels qu’on trouve notamment sur les buffets lors d’événementiel, vérine en plastique ou carton par l’alternative d’un biscuit. "

Goût et design, la recette gagnante

Il y a évidemment une démarche environnementale donc, mais les deux frères n’oublient pas que dans l’alimentaire, ce qui compte, c'est le goût.

" On propose 3 pâtes, une sucrée, une salée et une végan, toutes peuvent être personnalisées à la demande avec des épices, par exemple. C’est 100 % artisanal et sans conservateur. " La forme du produit est aussi un atout pour les entrepreneurs.

Ils sont les seuls à posséder l’imprimante 3D Patiss 3 en licence ouverte et à pouvoir proposer leurs propres designs " On a un produit qui est un peu ondulé, on casse le code industriel, c’est donc un produit tape-à-l’œil et pour encore plus se distinguer, le design peut être personnalisé. "

Les secrets de fabrication

Pour fabriquer un biscuit, les ingénieurs mettent dans la machine deux types d’ingrédients : une partie solide composée de farine et une partie liquide composée entre autres d’œufs.

Jocelyn raconte : " Dans la machine, il y a un bac rempli de farine, la pâte liquide va être acheminée à l’intérieur du bac de farine pour former la pièce, la granulométrie de la farine permet le maintien mécanique des pièces dans le bac ". S'ensuit la cuisson, pour ça, le bac de farine est transféré dans un four particulier.

" À l’issue de la cuisson, on récupère les pièces et on a un excédent de farine qu’on réintroduit dans la machine, pour de nouveaux cycles d’impression, on est sur une solution de fabrication zéro déchet. "

Une technologie novatrice

C’est Jocelyn, passionné d’impression 3D qui a trouvé l’imprimante Patiss 3, mise au point par la pâtisserie numérique. Cette machine coûte cher, 23 000 euros. " Avec une machine, on a une capacité de production relativement réduite, mais on va réinvestir dans d’autres machines, afin d'augmenter la capacité de production et satisfaire les clients. "

Si le côté machine peut freiner certaines personnes, Jocelyn rassure : " apporter une machine dans un univers artisanal, reste de l’artisanat, on reste maitre de notre produit et on le prouve aujourd’hui grâce à la qualité de nos produits ".

Un marché porteur

Les deux frères se tournent vers deux marchés : " Les particuliers via notre catalogue en ligne et un second celui des professionnels avec les traiteurs pour venir remplacer les pièces individuelles industrielles avec des pièces artisanales au design original".

Les "Délices de demain" comptent bien s’imposer chez les traiteurs en proposant une alternative française et éthique aux produits fabriqués à la chaine.


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