Saint-Etienne : les policiers municipaux continuent d'utiliser les caméras-piétons malgré la fin de l'expérimentation

4 juin 2018 à 19h08 par Clémence DUBOIS TEXEREAU

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La ville de Saint-Etienne est officiellement hors la loi depuis ce lundi matin... L'expérimentation des caméras-piétons par les policiers municipaux est arrivée à terme dimanche soir. On en parlait la semaine dernière.

Le maire de la ville Gaël Perdriau était monté au créneau parlant d'une aberration face au manque d'anticipation de l'Etat. Ce lundi, il est allé voir les policiers municipaux pour leur dire de continuer à utiliser cet outil, qui semble faire l'unanimité dans les villes qui en sont équipé. Dans le même temps, le ministère de l'Intérieur a demandé en urgence - dans la nuit de dimanche à lundi - qu'un projet de loi soit soumis au parlement dans les dix jours qui viennent. En attendant, les polices municipales n'ont théoriquement plus le droit d'utiliser ces caméras.

Sept communes concernées dans la Loire


Gaël Perdriau dénonce la « boulette » de l'Etat qui n'a pas anticipé la fin de la période de test et qui la semaine dernière écrivait aux communes concernant leur demande de restituer les équipements. Pas question, dit l'édile stéphanois. D'autres maires lui ont emboité le pas... Ceux de Bordeaux et Valence par exemple. Dans la Loire, sept communes ont équipées leurs polices municipales de caméras-piétons.
La première à l'avoir fait, c'est Roanne. Là-bas aussi, l'expérimentation est jugée concluante et on souhaite conserver cet équipement. Edmond Bourgeon est adjoint au maire de Roanne, en charge de la sécurité


La captation n'est pas sytématique


Des caméras-piétons qui font retomber les tensions qui peuvent le cas échéant être utilisées par la justice. C'est arrivé à quatre reprises en trois ans sur Saint-Etienne. Et à ceux qui avancent l'argument des libertés individuelles le directeur de la police municipale stéphanoise répond qu'elles ne sont pas allumées de façon systématique. Ecoutez Cédric Renaud



Les images captées sont conservées pendant six mois, avant d'être détruites

Concernant la question des libertés individuelles, soulevées par le Préfet de la Loire la semaine dernière dans une réponse adressée à Gaël Perdriau, le maire de Saint-Etienne affirme avoir reçu plusieurs commentaires de supporters de l'ASSE faisant le parallèle avec les interdictions de déplacement.

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