Saint-Etienne : une militante commence une grève de la faim pour défendre le droit au logement

16 avril 2019 à 17h28 par Clémence DUBOIS TEXEREAU

ACTIV RADIO
Une stéphanoise de 37 ans vient de commencer une grève de la faim pour dénoncer les expulsions des migrants de la Bourse du Travail et de Tréfilerie.

Arrivée en France en 2001


Emoke Simon est d'origine hongroise-roumaine. Elle est arrivée en France en 2001, d'abord en Haute-Savoie puis ensuite à Saint-Etienne pour faire ses études. Emmaüs l'avait hébergée à l'époque. Un parcours qui l'a rendue forcément sensible à l'actualité. "C'est un acte de résistance à l'insensibilité des gens et des pouvoirs publics" explique Emoke installée sur les marches de l'Hôtel de Ville depuis ce mardi 10h, "l'empathie est en grand danger aujourd'hui. Il faut parfois prendre position de manière extrême".

Jour et nuit sur les marches de la mairie


Emoke se définit comme artiste, enseignante et militante engagée. Ancienne employée de la Ville de Saint-Etienne et du musée d'art et d'industrie, elle "souhaite un logement décent et sur du long terme, pas juste des solutions de deux ou trois jours". L'habitat est un droit : c'est ce qu'on peut lire sur l'un des deux panneaux installés au pied des marches. Emoke entend rester le plus longtemps possible, jour et nuit, sans manger, pour défendre cette cause. A 17h tous les jours, elle invitera la population à lâcher un ballon avec une inscription négative dessus : "il faut évacuer les peurs et non les gens".

Titres diffusés