Affaire de la sextape : Un an de prison avec sursis pour Karim Benzema

24 novembre 2021 à 11h25 par Nicolas Georgeault

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[MAJ 10h25] Le tribunal s'est prononcé ce mercredi dans l’affaire de la « sextape ». Le footballeur du Real Madrid, Karim Benzema condamné à 1 ans de prison avec sursis et 75 000 euros d'amende pour « tentative de chantage ». Il va faire appel. 



Retour sur l'affaire


Le 8 juin 2015, Mathieu Valbuena porte plainte pour « tentative d'extorsion de fonds ». Cinq jours plus tôt, un appel anonyme l’a menacé de diffuser un vidéo intime de lui, s’il ne verse pas 150 000 euros.


En novembre 2015, Karim Benzema est mis en examen pour « complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs ». Un mois plus tôt, il a parlé avec Mathieu Valbuena lors d’un rassemblement de l’Equipe de France.


Lors de cette conversation, il le met en garde : « attention Math, c’est des gros, gros voyous » et il précise que c’est « chaud pour sa famille ». Il explique ensuite à son coéquipier qu’il peut lui « présenter quelqu’un de confiance » pour l’aider « à gérer » la possible publication de la vidéo intime.


La personne de confiance est Karim Zenati, un ami d’enfance de Benzema et un intermédiaire des maîtres chanteurs présumés. Lors d’une conversation téléphonique entre les deux hommes, placés sur écoute, Benzema explique qu’« il nous prend pas au sérieux ». Zenati ajoute plus loin dans la conversation être là « pour l’arranger » et que s’il ne les écoute pas il va « se démerder avec les piranhas » et se faire « pisser dessus ».



Chantage ou conseil ?


Le nœud de l’affaire est de savoir si Benzema a souhaité aider ou faire chanter Valbuena. Ce dernier a déclaré lors de l’audience : « il a été insistant pour me faire rencontrer quelqu’un qu’il a présenté comme son frère, sans donner son identité, afin qu’il règle mon problème [..] Je me suis dit que Karim faisait partie du chantage. J’ai l’impression qu’il voulait me faire peur et faire pression sur moi.»


Les avocats de Benzema ont dénoncé un procès basé sur le ressenti de Valbuena et plaide la relaxe de leur client. Les propos de l’attaquant du Real relèvent bien du conseil et non du chantage selon eux : « Un chantage, ce n’est pas simplement proposer de manière insistante d’arranger quelque chose, c’est menacer de révéler un fait diffamatoire » a déclaré Me Vey qui a critiqué une « enquête à charge ».


Le parquet a requis dix mois de prison avec sursis et 75 000 euros d’amende à l’issue du procès qui s’est déroulé du 20 au 22 octobre.



Une place en Equipe de France conservée 


La place de Karim Benzema en Equipe de France, qu’il vient de réintégrer après six ans d’absence, ne devrait pas être menacée. Le président de la Fédération Française de football, Noël Le Graët, a assuré, qu’il ne serait « pas exclu par rapport à une éventuelle sanction judiciaire ».



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