Affaire Delphine Jubillar : Cédric placé sous mandat de dépôt

Cédric Jubillar est mis en examen pour homicide volontaire par conjoint, et placé sous mandat de dépôt. 

Dominique Alzeari, le procureur de la République de Toulouse, a donné une conférence de presse ce vendredi après-midi pour faire le point sur l'affaire Delphine Jubillar. Cette jeune infirmière de 33 ans et mère de 2 enfants n’a plus donné de nouvelles depuis le 15 décembre dernier dans le Tarn.

La mère et le beau père libérés sans charge 

La mère et le beau père de Cédric, placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête, ont été libérés sans charge.

Une mise en examen de Cédric expliquée par plusieurs facteurs, souligne le procureur de la république de Toulouse. Ce dernier relève des explications "contradictoires" de la part du mari de Delphine Jubillar.

Dominique Alzeari évoque ensuite une disparition douteuse : "Il n'est pas normal qu'une mère de famille disparaisse en pleine nuit en décembre, en plein confinement", avant de poursuivre "Elle part sans ses lunettes, sans les clés de son véhicule, sans ses lunettes".

La nouvelle vie de Delphine 

Le couple était en train de se séparer, affirme le procureur. Delphine avait engagé une procédure de divorce, et elle faisait des recherches de logements sur Albi. Il n'y avait "aucune raison de partir dans ces conditions" souligne Dominique Alzeari.

De son côté, Cédric vivait mal cette séparation, et savait que sa femme voyait quelqu'un d'autre. Une séparation qui causait des disputes fréquentes. Des scènes relatées par plusieurs témoins, comme leur enfant de 6 ans qui explique avoir entendu une violente dispute le 15 décembre au soir, vers 23h.

Détails troublants 

Autre élément troublant : le soir de la disparition, les forces de l'ordre arrivent au domicile et constatent une machine à lavée en train de tourner. Cédric expliquera qu'il s'agit de la couette dans laquelle Delphine dort habituellement. Une couette tachée par les chiens, explique Cédric.

Le procureur parle ensuite de la voiture de Delphine : elle "n'était pas garée dans le bon sens, celle-ci la garait toujours en marche arrière, prête à partir pour le lendemain. Le véhicule a été déplacé. À l'intérieur, il y avait de la condensation. Un expert a dit que cette condensation était due à une présence humaine".