Agression sexuelle et attouchements : un homme condamné à 3 ans de prison à Saint-Etienne, 2 ans pour sa compagne

25 novembre 2020 à 13h02 par Léa Dusson

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Le 19 novembre dernier, un individu de 45 ans a été condamné à 3 ans d'emprisonnement ferme avec mandat de dépôt différé et à un suivi socio judiciaire pendant 10 ans par le tribunal de Saint-Etienne.


C'est une affaire qui remonte à 2011. L'individu en question avait agressé sexuellement une adolescente de 17 ans à un arrêt de bus. 



Attouchements sexuels sur 3 filles de sa compagne


Il avait aussi imposé des attouchements sexuels aux 3 filles de sa compagne pendant plus de 3 ans entre 2011 et 2015, "alors qu’elles avaient moins de 15 ans, ces faits étant qualifiés d’incestueux en raison de sa qualité de beau-père", précise ce mercredi David Charmatz, le Procureur de la République près le Tribunal judiciaire de Saint-Etienne. De plus, l'homme était en récidive légale pour avoir déjà été condamné pour agression sexuelle avec arme sur une précédente conjointe.


Sa concubine actuelle et mère des enfants âgée de 44 ans, a été reconnue coupable par le tribunal correctionnel de s'être abstenue de dénoncer les atteintes sexuelles imposées à ses trois filles. Cette dernière a été condamnée à 2 ans d'emprisonnement ferme avec mandat de dépôt différé, avec exécution provisoire.


Après la première plainte de l’adolescente de 17 ans, une enquête avait été ouverte, centrée sur le comportement du mis en cause au sein de son foyer.



Placées en foyer 


Une enquête qui avait permis de relever plusieurs choses : les enfants de sa compagne avaient fait des premières révélations le mettant en cause à l'école dès 2012 et auprès de médecins scolaires, puis s'étaient rétractés.


Les enseignants avait constaté leur mal-être persistant, et les trois sœurs avaient été placées en foyer sur décision du juge des enfants dans le cadre d’un dossier d’assistance éducative en 2015, où elles avaient pu alors réaffirmer avoir subi des abus sexuels de la part de leur beau-père.


Cette enquête a aussi démontré que leur mère avait connaissance de ces révélations, "par les enfants eux-mêmes, par les intervenants éducatifs, mais aussi par le père des filles".



Prochainement emprisonnés 


Le Procureur de la République rajoute que, non contente de ne pas soutenir ses filles, la mère avait  exercé de nombreuses pressions pour les faire revenir sur leurs dires, jusqu'à, la veille de leur audition par le juge d'instruction, allant jusqu’à les menacer par SMS de ne plus les prendre en visite si elles maintenaient leurs accusations. "Le tribunal a considéré qu'il était inexcusable pour une mère de ne pas protéger ses enfants dès lors que rien ne l'empêchait de le faire."


Les deux individus seront donc tous les deux incarcérés prochainement, à la date fixée par le tribunal, "car un éventuel appel ne leur permettra pas d'échapper à l'exécution provisoire de ces peines d'emprisonnement qui a été prononcée par le tribunal".


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