Roanne : Yves Nicolin fixé sur son sort le 9 juillet

6 mai 2015 à 20h06 par Clémence DUBOIS TEXEREAU

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30.000 Euros d'amende, avec sursis partiel... C'est donc la peine demandée ce mercredi à l'encontre d'Yves Nicolin par le Procureur devant le tribunal correctionnel de Paris. Le député-maire UMP de Roanne est jugé dans une affaire de prise illégale d'intérêts.

L'audience a permis d'en savoir plus sur marchés passés avec la société Sphère publique, dirigée par Edmond Houta, un ami très proche d'Yves Nicolin. En 2004, durant son premier mandat, le maire UMP de Roanne fait donc affaire avec cette entreprise de communication : trois marchés intéressent la justice pour un montant total avoisinant, selon nos informations, 800.000 Euros. Un premier contrat de 20.000, un deuxième de 70.000 pour la réalisation du nouveau magazine communautaire et un troisième de 694.001 Euros.

Laure Déroche a assisté à l'audience


Dans cette affaire, Roannais Agglomération, présidée actuellement par Yves Nicolin, ne s'est pas portée partie civile. Selon Marie-Hélène Riamon, élue PS dans l'opposition roannaise, il n'y avait "aucune raison de le faire puisque ces marchés ont été exécutés normalement sans aucun impact pour la collectivité."

On l'aura compris. Ce qui est ici reproché à Yves Nicolin, c'est donc seulement le fait d'avoir privilégié un proche pour l'attribution de ces marchés. Edmond Houta est lui poursuivi pour "recel". A l'audience, Yves Nicolin a plaidé la négligence... Audience à laquelle est venue assister Laure Déroche, l'ancienne maire socialiste de Roanne et actuelle présidente du groupe d'opposition, venue obtenir des informations qu'elle n'arrivait pas à obtenir notamment sur le marché le plus juteux. Une présence qui, on s'en doute, n'a pas été du goût d'Yves Nicolin.

Marie-Hélène Riamon ne commente pas les réquisitions même si elle regrette le sursis partiel demandé par le Procureur. La décision a été mise en délibéré au 9 juillet prochain, tout en sachant que le juge peut aller au delà de la peine réclamée. La prise illégale d'intérêt est passible d'une peine de cinq ans de prison.

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