Saint-Etienne : un chauffard ce mardi devant le tribunal correctionnel, les victimes de la route attendent une justice à la hauteur

12 février 2019 à 7h15 par Clémence DUBOIS TEXEREAU

Le procès d’un drame de la route ce mardi devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne. Un conducteur de 23 comparait pour homicide involontaire. Il avait mortellement fauché en mai 2017 un joggeur de 52 ans à Chamboeuf sur la route de Saint-Galmier. Circonstance aggravante, il conduisait avec 2,9 grammes d’alcool par litre de sang. C’est presque six fois plus que la limite autorisée.

Dans ce procès, l’antenne ligérienne du Collectif Justice pour les victimes de la route a décidé de se porter partie civile. Pour faire bouger les choses. Selon Thierry Malochet, le représentant de l’association, les victimes de la route sont aujourd’hui en France laissées sur le côté par le système judiciaire…


Faire en sorte que les victimes de la route soient mieux considérées


Thierry Malochet a lui-même perdu sa fille de 15 ans en août 2015, percutée par une automobiliste alors qu’elle était passagère d’un scooter à l’arrêt. Le drame s’était joué à Saint-Galmier. Et la conductrice à l’origine de l’accident se trouve être la sœur du jeune homme qui comparait ce mardi à Saint-Etienne. Jugée trois mois après les faits, elle n’avait pas écopé de peine d’emprisonnement. A l’époque, Thierry aurait voulu que le tribunal reconnaisse une circonstance aggravante : la conductrice incriminée conduisait en téléphonant.



Le code pénal prévoit jusqu’à 7 ans d’emprisonnement pour un homicide involontaire avec circonstance aggravante. Une peine qui n’est que très rarement prononcée lorsqu’il s’agit d’un drame de la route.

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