Fin de la trêve hivernale : les associations ligériennes s'inquiètent

27 mars 2019 à 15h51 par Clémence DUBOIS TEXEREAU

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Cette semaine marque la fin de la trêve hivernale, comme chaque année, à partir du 31 mars. L'inquiétude monte pour le Collectif Pour Que Personne ne Dorme à la Rue qui regroupe une trentaine d'associations dans la Loire.

Sans solution de relogement


La Ligue des Droits de l'Homme, la Cimade, Solidarité Roms ou encore Jamais Sans Toit tirent la sonnette d'alarme et pointent du doigt les freins des pouvoirs publics. "l'hébergement d'urgence dans l'ancienne maison de retraite des Lauriers et qui remplace le gymnase de la Rivière à Saint-Etienne est plein... déplore Jean-François Peyrard l'un des représentants du collectif. "Que vont devenir les personnes prises en charge ? La préfecture nous dit qu'une évaluation sociale est faite mais elle est faite sur la base de choix.  Des enfants scolarisés et qui dorment dans la rue est un critère de vulnérabilité." Une rencontre avec les services de la Préfecture de la Loire a eu lieu en décembre dernier.

3 000 ligériens solidaires


Une maison rue Brossart à Saint-Etienne était occupée jusqu'à la semaine dernière par des migrants : "des familles qui n'avaient que cette solution là... Nous avons été témoin d'une expulsion très dure". La solidarité s'est organisée grâce notamment aux établissements scolaires. "Quand on est dans la rencontre, on n'a pas le même regard que devant sa télévision". A l'échelle de la Loire, 150 familles sont hébergées grâce à l'engagement bénévole et matériel de 3 000 citoyens. On estime par ailleurs à 400 le nombre de mineurs isolés, principalement venus d'Afrique de l'Ouest. Selon les associations, la prise en charge d'une famille est d'environ 5 000 euros par an.




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