Procès de Marc Petit : le jugement sera rendu le 14 février

24 janvier 2019 à 18h34 par Léa Dusson

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MàJ - vendredi 25 janvier - 7h05

7 heures d’audience ce jeudi 24 janvier dans le procès de Marc Petit devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne… Le maire de Firminy était jugé pour des faits d’agression sexuelle qui se seraient déroulées en juillet 2016 à Istanbul, en marge du classement de l’œuvre de Le Corbusier au patrimoine mondial de l’Unesco. Le procureur a demandé au juge de reconnaitre l’élu ligérien coupable. Il a requis 12 mois de prison avec sursis, 2.000 euros demande ainsi qu’un stage contre le sexisme. Le jugement a été mis en délibéré. Il sera rendu le 14 février prochain.

Pendant plus de trois heures, le tribunal a mis Marc Petit en face de ses contradictions. Contradictions dans ses déclarations faites aux enquêteurs pendant les 24 heures de garde à vue en décembre 2017. Contradictions aussi dans ses déclarations faites à son épouse ce 13 octobre 2016, jour de l'anniversaire de sa femme, et jour où notre rédaction lui apprend a priori qu'une plainte a été déposée contre lui. C'est donc un Marc Petit mis à mal, répondant souvent à côté des questions, que l'on a vu à la barre.



"Cohérence de la victime présumée"


A contrario, le tribunal a souligné la cohérence de la victime présumée dans ses différents récits. Arrivée par une porte dérobée à l'audience, elle a raconté cet instant, le 17 juillet 2016, où elle s'est retrouvée seule avec le maire de Firminy dans un sas à côté de la salle de Presse du centre des congrès d'Istanbul. Cet instant où Marc Petit aurait tenté de lui voler un baiser en l'attrapant par la nuque et lui touchant le sein gauche. Elle l'aurait alors giflé avant de partir en sanglot rejoindre sa délégation. L'élu ligérien quant à lui est catégorique. Il n'a jamais été dans ce sas avec son accusatrice.



Le tribunal évoque le rapport psychologique accablant


Le tribunal évoque le rapport psychologique. Il est accablant pour Marc Petit, décrit comme "manipulateur, immature, narcissique, sans empathie, et dissimulateur d'informations". Le rapport préconise une injonction de soins.



Réactions des avocats


Pour Maître André Buffard, avocat de Marc Petit, "7 heures de débats pour une tentative de baiser volé, on marche sur la tête !"



Pour Maître Anne Paccard, avocate de la plaignante, on parle bien d'une agression sexuelle et certainement pas d'une tentative de baiser volé.



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