Une professeure Stéphanoise milite pour supprimer une règle de grammaire

10 novembre 2017 à 7h00 par Clémence DUBOIS TEXEREAU

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Plus de 300 professeurs de français ont décidé de ne plus enseigner la règle de grammaire suivante : le masculin l'emporte sur le féminin. Un mouvement initié par Eliane Viennot, professeure de littérature française à l'Université Jean Monnet à Saint-Etienne. Explications.

Une règle qui existe depuis le XVIIème siècle


"Non, ce n'est pas un combat féministe" explique Eliane Viennot. "Dans une société qui prétend promouvoir l'égalité des sexes, on ne peut pas garder cette formule qui date d'un temps où les femmes étaient considérées comme des êtres seconds." Auparavant, avant que l'école ne soit obligatoire, les accords se faisaient au gré de chacun. Qu'est ce qui a déclenché ce mouvement et cette pétition qui dépasse les 5 000 signatures ? "Les interrogations des enfants en classe et le choix éthique des enseignants qui ne veulent plus opposer cette maxime et la culture de l'égalité prônée par l'Education Nationale."

Quelles alternatives ?


L'alternative la plus courante serait l'accord de voisinage. En bref, vous accordez l'adjectif ou le participatif passé avec le dernier mot, "ce qui parait le plus simple à expliquer et le plus agréable à l'oreille" selon Eliane Viennot. Exemple : son cousin et sa cousine sont très gentille. C'est ce qu'on appelle l'écriture inclusive. Parmi les 314 signataires, on compte une dizaine d'enseignants ligériens.


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