Affaire des caméras-piéton : Gaël Perdriau dénonce une manipulation politique à son encontre

8 juin 2018 à 18h53 par Anthony Verpillon

Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau et le journaliste Anthony Perrel
Le Maire de Saint-Etienne est remonté contre le signalement dont il fait l'objet auprès du Procureur de la République, et il l'a fait savoir ce vendredi après-midi. Le préfet de la Loire, Evence Richard, a en effet signalé l'attitude de Gaël Perdiau, de demander à ses policiers municipaux de conserver le dispositif de caméras-piéton, alors que la phase d'expérimentation a pris fin dimanche dernier.

Manigance politique lors d'un dîner stratégique à l'Elysée


Un signalement qui répond à l'article 40 du code de procédure pénal, qui stipule que tout fonctionnaire qui a connaissance d’un crime ou d’un délit doit le porter sans délai à la connaissance du procureur de la république. Le maire de Saint-Etienne dénonce à demi-mot un complot politique. Il s'appuie sur un article de nos confrères du Parisien/Aujourd'hui en France pour étayer son argument de manigance politique à son égard dans cette affaire. Cet article, daté du mercredi 6 juin - et qui nous a été remis par l'équipe municipale - indique que "le sujet des municipales s'est invité au menu du très stratégique dîner de la majorité à l'Elysée. Pour anecdotique qu'il puisse paraître, le fait que Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Etienne, qui se répand contre le président ait été invité à Matignon a causé "une petite tention"". Autrement dit, le chef de l'Etat n'accepterai pas que son premier ministre s'entretienne avec des personnalités d'autre parti que LREM en vue des municipales, et Gaël Perdriau paierait cette rencontre. Mais cela n'est que l'avis du maire de Saint-Etienne.


Pour ce qui du sujet des caméras-piéton, Gaël Perdriau ne conteste pas s'être mis hors-la-Loi, en maintenant le dispositif coûte que coûte dès lundi matin, mais il le justifie par le fait que "la sécurité des policiers municipaux et des Stéphanois importe plus que la circulaire d'un ministre". Et que s'il "viole la loi, c'est pour mieux la faire respecter". Gaël Perdriau qui justifie aussi sa fronde par le fait d'avoir utiliser ces caméras, dès 2015, alors qu'aucun texte juridique n'encadrait cette utilisation.

Une liste En Marche contre Gaël Perdriau pour les prochaines municipales


Une affaire qui prend en tout cas des allures de politiques politicienne. Et du côté d'En Marche, on a peu goûté ces accusations de complot politique. Pour le référent En Marche dans la Loire, Jean-Louis Gagnaire, c’est la raison qui doit l’emporter dans cette affaire :


À noter que le maire de Roanne, Yves Nicolin, est lui aussi visé par ce signalement, qui pourrait déboucher ou non sur des poursuites judiciaires. Concernant le dispositif des caméras-piéton, il devrait être débattu au Parlement, et voté d'ici une dizaine de jours.

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