Saint-Etienne : Des étudiants améliorent les prothèses d'une association

31 janvier 2024 à 8h43 par Marny Poyet

Les étudiants de l'ISTP améliore les prothèses main de l'association e-Nable
Ces prothèses représentent une opportunité surtout pour les enfants.
Crédit : ACTIV Radio

La formation d’ingénieur ISTP propose à ses étudiants de deuxième année un travail de pédagogie active. Cette année, ils font des recherches pour améliorer les prothèses de main de l’association e-Nable, qui a pour but de créer des appareils d’assistance au handicap.

"Nous sommes vus par e-Nable comme un laboratoire de recherche", affirme Caroline Cros, l’une des deux tutrices du programme. L’objectif, c’est d’améliorer les prothèses de l’association engagée envers le handicap. 4 axes de travail se distinguent : la robotique pour améliorer la résistance et la force de la main, la mécanique pour concevoir une prothèse qui permet de garder l’index tendu, la partie "matériaux" qui travaille pour améliorer le grip, et enfin, la conception qui vise à mettre en place des gestes de motricité fine.

Les avancées des recherches ont été présentées à l’association au début du mois de janvier. "Nous avons un groupe qui a déjà trouvé une solution pour garder l’index de la main levé", se réjouit celle qui est aussi référente handicap à l'ISTP et à l'IRUP. "Les membres d’e-Nable ont été très surpris de voir la qualité de leur travail", ajoute-t-elle.

Des modifications restent à effectuer, mais les étudiants semblent être sur la bonne voie. Avec de potentielles nouvelles prothèses en poche, le rôle de l’association sera par la suite de mettre en relation les personnes en situation de handicap et les "makers". Autrement dit, ceux qui créent la prothèse à l’aide d’impressions 3D d'après les plans qui leur sont donnés.

Des étudiants de l'ISTP améliore les prothèses de main de l'association e-Nable
"Les membres d’e-Nable ont été très surpris de voir la qualité de leur travail" : Caroline Cros.
Crédit : ACTIV Radio

Ces prothèses s'adressent surtout aux enfants. "Tout simplement, car il y a beaucoup d’enfants qui naissent sans main", explique Caroline Cros. Ces prothèses représentent une réelle opportunité pour les familles, d’après les tutrices : "La croissance des enfants oblige à changer leurs prothèses tous les deux ans et ces modèles conçus par impression 3 D sont beaucoup, beaucoup plus abordables que des modèles sophistiqués", assurent-elles.

"Cet aspect humain nous permet de rester motivés malgré la charge de travail supplémentaire qui est très importante", affirme Alban, un étudiant.

Une pédagogie active

C’est l’objectif de ce programme, la pédagogie active. "Les étudiants cherchent par eux-mêmes jusqu’à rencontrer un réel obstacle", explique Sara Beddiaf, la seconde tutrice, docteure en sciences de l’ingénieur spécialisée en automatique. En plus de l'accompagnement des deux femmes, des experts peuvent intervenir de façon ciblée pour débloquer les élèves. Cette forme d'enseignement semble apporter rapidement des compétences aux apprenants. "Ils comprennent tout de suite les enjeux et sont très moteurs. Ils arrivent à peacher leur projet de façon très professionnelle", se réjouissent Sara Beddiaf et Caroline Cros. 

"Être sensibilisé au handicap, c'est bien, mais pouvoir y contribuer et concrétiser les choses, ça prend une autre tournure", déclare Caroline Cros.

L’année prochaine, la collaboration avec e-Nable devrait perdurer, mais la formation s'ouvrira peut-être aussi sur d'autres propositions d'associations qui auraient besoin de recherche et développement technique.


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