Mineurs en danger : 2 663 informations préoccupantes signalées en 2021

21 novembre 2022 à 7h38 par Nicolas Georgeault

Les représentants institutionnels signent le protocole
Les représentants institutionnels signent le protocole
Crédit : Activ Radio

Les représentants de l’Education Nationale, de l’ordre des médecins ou encore de la justice ont tous signé une convention visant à protéger les mineurs en danger la semaine dernière.

Un renouvellement d’un accord déjà existant

Ce protocole s’inscrit dans la continuité du précédent : « c’est un travail qui a été fait pour mettre à plat les pratiques, les écrire de façon à ce que ça fonctionne comme avant mais de façon plus institutionnelle » explique David Charmatz, le procureur de la République de Saint-Etienne. 2 663 informations préoccupantes pour mineurs ont été signalées dans la Loire en 2021, un chiffre en augmentation de 36% par rapport à l’année précédente.

La CRIP, la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes, qui au centre de cet accord, va désormais entièrement dédier son action à la protection des mineurs ce qui n’était pas le cas avant (la CDPP, le Comité Départemental de la Protection des Personnes, s’occupait auparavant aussi des adultes).

Autre nouveauté, l’Association des Maires de France ne fait plus partie de l’accord tandis que l’Agence Régionale de Santé est un nouveau signataire. Enfin, un centre pour les enfants maltraités devrait ouvrir en 2023.

Pour David Charmatz ce texte s’inscrit dans la continuité du précédent accord :

Comment fonctionne le CRIP ?

Six inspecteurs à l’enfance sont répartis sur le territoire ligérien : "ils vont être l’interface entre la PMI (Protection Maternelle et Infantile), la justice et les autres partenaires" explique Catherine Boiron, directrice de l’enfance au département de la Loire. "L’inspectrice sur son territoire va recevoir des informations préoccupantes et les traiter en demandant une évaluation sociale. Si l’information préoccupante concerne des enfants en danger immédiat on fait un signalement au procureur. Si les personnes sont d’accord pour être aidéq, il peut y avoir une aide éducative. Si les parents sont dans le déni ou ne comprennent pas, l’inspectrice peut faire une demande d’aide éducative en milieu ouvert."

Ce nouvel accord doit aider à faire remonter les informations au CRIP. Les médecins peuvent par exemple alerter « en cas de dénutrition » illustre Jean-François Janowiak, le président de l’Ordre des Médecins dans la Loire.Pour faire remonter les informations en cas de mineurs en danger, il est possible d’aller voir l’assistante scolaire, d’écrire une lettre au CRIP « un cas très rare » précise Catherine Boiron ou d’appeler le 119.

Catherine Boiron, directrice de l’enfance au département de la Loire explique comment il est possible de donner l’alerte pour les mineurs en danger :


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