Firminy : Un point de deal historique démantelé en face d’une école primaire

Une usine qui tournait à plein régime. Ouvert de 10h à 00h, les trafiquants du point de deal de Sous-Paulat effectuaient jusqu’à 80 transactions par jour. Au petit matin, le Lundi 15 septembre, la police nationale de la Loire est intervenue, après des semaines d’investigation. 8 individus ont d’abord été interpellés, 6 ont ensuite été conduits au poste de police, en garde à vue. Parmi eux, 3 mineurs. Sur place, les forces de l’ordre ont retrouvé 2,5 kilos de résine, 100 grammes de cocaïne et 8000 euros en liquide. Des armes ont aussi été saisies, un fusil à pompe avec ses munitions et un flash ball. “C’est un cas d’école. On a vraiment le panel complet. De l’argent, des produits stupéfiants en quantité, et suffisamment importante pour bien matérialiser la réalité de l’infraction du trafic de stupéfiants dans la Loire”, explique Yves Cellier, directeur départemental de la police nationale.

Les transactions entre vendeurs et acheteurs avaient lieu dans une rue reculée, au pied d’un immeuble. D’autres se faisaient dans le parc qui jouxte l’école primaire de La Tardive. Les autorités ont réussi à établir ces zones de vente grâce à des drones qui survolaient le périmètre, sans être ni vu ni entendu. Un bon moyen de surveiller les lieux et d’accumuler des preuves.

Un plan d’action offensif initié en Février dernier

Derrière cet énième démantèlement se cache une course contre la montre des policiers dans l’éradication du trafic de stupéfiants dans le département. Sur les 39 points de deal recensés par les forces de l’ordre, 7 ont déjà été définitivement fermés.

“Depuis moins d’un an, nous sommes rentrés dans une dynamique particulièrement offensive, pour ne pas dire agressive, sur le trafic de stupéfiants et son occupation sur la voie publique”, explique Yves Cellier. “Dans ce département, la police nationale démantèle un point de deal tous les 45 jours et interpelle un auteur d’infraction à la législation sur les stupéfiants toutes les 3 heures.”

En Mars dernier, un point de deal à Firminy avait déjà été démantelé, place du Mail. Depuis, des tentatives de reprise de trafic avaient germé mais sans succès, grâce à ce que Yves Cellier appelle le “système de service après-vente.” La surveillance policière continue, même après le démantèlement, pour prévenir toute récidive.

Pourtant, malgré une présence accrue des autorités, il reste encore 32 points de deal à fermer, dont certains plus difficile à appréhender, comme à la Ricamarie. La police nationale a encore du pain sur la planche si elle veut venir à bout du trafic de stupéfiants dans la Loire.