Le contrôle technique obligatoire pour les deux-roues mis en place ce lundi

15 avril 2024 à 8h29 par Clémence Dubois Texereau

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La mesure concerne les motos mais aussi les scooters, voiturettes ou encore quadricycles légers et lourds.

Près de 80 points de contrôle vont être sondés : les essieux, les roues, les pneus, les suspensions, chassis ou encore pollution et niveau sonore. Le contrôle technique est obligatoire pour les deux-roues à compter de ce lundi. 

Ca concerne plus précisément les véhicules de catégorie "L" soit les motos, scooters, tricycles ou voiturettes, quadricycles légers et lourds. Jusqu'ici ils échappaient au contrôle technique mis en place pour les voitures depuis 1992. 

Défaillance majeure et critique 

87 motifs de "défaillance majeure" peuvent entrainer une contre-visite, ce qui oblige à revenir dans les deux mois suivants. Parmi ces défaillances, on retrouve un disque de frein usé par exemple ou encore un pot d'échappement non-réglementaire, une absence de béquille. Il existe aussi des "défaillances critiques" comme un pneu ou disque de frein excessivement usé. Dans ce cas, le véhicule n'est plus autorisé à circuler dès minuit le jour du contrôle. 

Un contrôle mis en place progressivement 

Le contrôle concerne dans un premier temps les véhicules immatriculés avant le 1er janvier 2017. Il a une durée de validité de 3 ans. En 2025, les véhicules immatriculés entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019 devront s'y plier, puis en 2026, ceux immatriculés entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021. 

Le prix du contrôle technique est fixé librement. Il devrait être aux alentours de 50 euros. 

Si vous ne vous soumettez pas au contrôle technique, vous risquez une amende de 135 euros. Elle peut atteindre les 375 euros après 45 jours, 750 euros en cas de condamnation par un tribunal de police. 

La fronde des motards en colère 

Ce samedi, ce sont des milliers de motards qui se sont retrouvés à Paris mais aussi à Lyon pour dénoncer la mise en place de la mesure. Des cortèges étaient partis de la Loire pour rejoindre le Rhône voisin. 

Ce lundi matin, le Président des Motards en colère dans la Loire, Christophe Babonneau a réaffirmé son incompréhension face à la mesure : 

"Ce contrôle devait, au départ, répondre à une problématique de sécurité routière. Ce n'est pas le cas. C'est uniquement la question d'un lobbying très puissant des acteurs du contrôle technique. Pour preuve, les premiers contrôles qui vont être faits, c'est juste une vérification visuelle ce que n'importe quel concessionnaire ou garagiste fait aujourd'hui, ce que n'importe quel motard fait aujourd'hui. Donc à part nous prendre 70 balles, il n'y a pas de justification."


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