Les professionnels de santé de la région défendent la généralisation du carnet de vaccination électronique
25 mars 2018 à 13h16 par Clémence DUBOIS TEXEREAU
Les unions de médecins, pharmaciens et associations d'usagers d'Auvergne-Rhône -Alpes se mobilisent pour améliorer la couverture vaccinale et généraliser le carnet de vaccination électronique (CVE). C'est un "enjeu de santé publique" , disent-ils, après le récent décès d'une jeune femme victime de la rougeole.
"Si cette patiente de 32 ans, décédée de la rougeole à Poitiers en février, avait eu un CVE, on aurait évité un décès! Il y a une vraie action à mener", ont affirmé les professionnels de santé lors lors d'une conférence de presse organisée cette semaine à Lyon. Pour le Docteur Pierre-Jean Ternamian, président de l'Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS), "on est dans le flou, on ne sait pas quel est le degré de couverture vaccinale et qui est vacciné, alors que l'épidémie de rougeole s'étend en France; l'enjeu du CVE, c'est de répondre à ça".
"Dans 95% des cas, l'historique vaccinal des patients n'est pas disponible. Avec cet outil, on aura une meilleure vaccination et on évitera les vaccins inutiles", ajoute le Professeur Jean-Louis Koeck, fondateur du site mesvaccins.net.
Auvergne-Rhône-Alpes a été l'une des cinq régions françaises - avec l'Aquitaine, l'Ile-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté et La Réunion - à expérimenter, du printemps 2016 à fin 2017, le carnet de vaccination électronique , destiné à remplacer le carnet de vaccination papier, "souvent illisible", "incomplet" et que l'on égare avec le temps. Près de 450.000 CVE ont ainsi été ouverts.
Dans un rapport publié le 7 février, la Cour des comptes a recommandé de le "généraliser" pour disposer d'un "outil informatisé de suivi du statut vaccinal". La décision ministérielle tardant à venir, l'URPS d'Auvergne-Rhône-Alpes a donc "décidé de généraliser" sans attendre le CVE dans la région, en développant une version mobile sécurisée. Soit un investissement de 120.000 euros annuel pendant cinq ans sur des fonds propres.
"Si cette patiente de 32 ans, décédée de la rougeole à Poitiers en février, avait eu un CVE, on aurait évité un décès! Il y a une vraie action à mener", ont affirmé les professionnels de santé lors lors d'une conférence de presse organisée cette semaine à Lyon. Pour le Docteur Pierre-Jean Ternamian, président de l'Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS), "on est dans le flou, on ne sait pas quel est le degré de couverture vaccinale et qui est vacciné, alors que l'épidémie de rougeole s'étend en France; l'enjeu du CVE, c'est de répondre à ça".
"Dans 95% des cas, l'historique vaccinal des patients n'est pas disponible. Avec cet outil, on aura une meilleure vaccination et on évitera les vaccins inutiles", ajoute le Professeur Jean-Louis Koeck, fondateur du site mesvaccins.net.
L'URPS prend les devants
Auvergne-Rhône-Alpes a été l'une des cinq régions françaises - avec l'Aquitaine, l'Ile-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté et La Réunion - à expérimenter, du printemps 2016 à fin 2017, le carnet de vaccination électronique , destiné à remplacer le carnet de vaccination papier, "souvent illisible", "incomplet" et que l'on égare avec le temps. Près de 450.000 CVE ont ainsi été ouverts.
Dans un rapport publié le 7 février, la Cour des comptes a recommandé de le "généraliser" pour disposer d'un "outil informatisé de suivi du statut vaccinal". La décision ministérielle tardant à venir, l'URPS d'Auvergne-Rhône-Alpes a donc "décidé de généraliser" sans attendre le CVE dans la région, en développant une version mobile sécurisée. Soit un investissement de 120.000 euros annuel pendant cinq ans sur des fonds propres.