Les Simones : un café sous le symbole de la féminité

8 mars 2023 à 7h28 par Nicolas Georgeault

Audrey Carrer (à gauche) et Nathalie Janvier (à droite) sont les cofondatrices des SIMONES
Audrey Carrer (à gauche) et Nathalie Janvier (à droite) sont les cofondatrices des SIMONES
Crédit : Activ Radio

Les Simones, situé 40 rue de la résistance à Saint-Etienne, est un lieu hybride ouvert en novembre 2022 dont le thème est la Féminité. A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes en ce 8 mars, nous sommes allés découvrir l’endroit.

Une identité marquée

Le bleu, le vert et le rouge se mélangent sur les murs pour créer un espace coloré. Une quinzaine de places assises sont disponibles au rez-de-chaussée et autant à l'étage pour les femmes mais aussi pour les hommes qui représentent à peu près la moitié de la clientèle.

Les produits proposés par le coffee-shop sont locaux « on travaille avec les cafés Chapuis, la Fabrikathé, et tout ce qui est offre sucre-salé on a deux fournisseurs à Saint-Etienne. » Car l’enseigne ne propose pas uniquement des cafés et de thés mais aussi des formules salées le midi.

Nathalie Janvier, l'une des confondactrices parle du local : 

Juste au-dessus de leurs têtes, des portraits de femmes apparaissent encerclés d’un rond rouge : « Simone Veil, Simone de Beauvoir puisqu’on a donné le nom de notre coffee-shop en hommage à ces deux femmes. Simone Segouin (une résistante) est aussi affichée sur nos murs et après ce sont des personnes beaucoup moins connues de notre entourage ! Le message c’est on est toutes des Simones » détaille Audrey Carrer, l’une des cofondatrices.

Un endroit hybride

L’endroit n’est pas un simple coffee-shop. Une boutique avec des produits à destination des femmes sont installés sur des étagères qui entourent la pièce. « On a sélectionné des marques qui nous permettent d’aborder toutes les thématiques qui jalonnent la vie d’une femme de la post-puberté à la ménopause » détaille Nathalie Janvier.

Des produits en lien avec la sexualité sont notamment proposés comme des sextoys : « ce que l’on veut c’est banaliser, dédramatiser ces sujets. Ça fait partie de la vie et ça ne doit pas être tabou » assure Nathalie Janvier. Des cosmétiques, des jeux ou encore des livres sont aussi proposés : « il y a une offre féministe, quelques romans, des livres pour aborder les questions autour du genre » précise-t-elle.

L'enseigne les Simones
L'enseigne les Simones
Crédit : Activ Radio

Un étage a également été aménagé avec des tables d’extérieur posées sur du gazon synthétique entouré de couleur claires bleue et verte accompagné de nuages. « C’est un lieu aménageable et privatisable aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels. »

Accolé à l’étage privatisable, une salle pour des consultations thérapeutiques est ouverte aux professionnels de la santé et du bien-être. « On avait en tête la féminité et c’est vrai que les femmes sont intéressées par tout ce qui est santé, bien-être. On s’est dit autant mutualiser les lieux » raconte Audrey Carrer avant de nous montrer l’espace à langer mis à dispositions des mères.

L'étage du coffee-shop des Simones
L'étage du coffee-shop des Simones
Crédit : Activ Radio

Une défense de la féminité

Si le lieu se veut avant tout être un endroit de « partage et de convivialité » il défend « la Féminité et la Place de la Femme au 21ème siècle. » Les deux confondatrices qui travaillaient toutes les deux dans le marketing pour une marque de cosmétique ont cherché plus de « sens » dans leur travail.

« On s’est posé la question "qu’est-ce qu’on aimerait apporter à la ville ?" On s’est rendues compte qu’étant nous-mêmes des femmes, il nous manquait peut-être un lieu facile d’accès autre qu’un simple coffee-shop ou une librairie. C’est comme ça que sont nés les Simones » rembobine Audrey Carrer.

Au fil du temps, de nouveaux projets sont mis en place comme les afterworks ou des évènements. A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes un évènement autour des femmes à travers l’art (gratuit et sur réservation) est par exemple organisé. Le 30 mars, c’est sur le thème de la lutte contre l’endométriose (une maladie qui touche une femme sur dix et provoque de violentes douleurs durant le cycle menstruel) que les Simones organise un évènement « pour libérer la parole et permettre à la femme lambda d’écouter et transmettre son expérience. »


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