Loire : La maison d’arrêt de la Talaudière va subir des travaux d’urgence sur ordre du tribunal de Lyon
Publié : 24 novembre 2025 à 6h43 par Alexandra Chatelard
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Face à la vétusté et l’insalubrité des infrastructures de la prison de la Talaudière, l’Observatoire International des Prisons (OIP) a déposé un référé exigeant de meilleures conditions de vie pour les détenus. Mais toutes les mesures demandées n’ont pas été retenues par la justice dans sa décision prise le jeudi 13 novembre.
Une remise à niveau urgente pour la prison de la Talaudière. Début Novembre, dans un référé-liberté, l’OIP avait alerté la justice sur l’état des conditions de détention dans cette maison d’arrêt. Sanitaires insalubres, fenêtres mal isolées, amoncèlement de déchets dans la cour de promenade. Des constatations qui s’appuient sur le rapport qu’avait fait la députée LFI Andrée Taurinya, lors de sa visite de la prison en juin dernier. Le tribunal administratif de Lyon a réagi il y a un peu plus d’une semaine en ordonnant 3 mesures de travaux d’urgence : la rénovation des fenêtres de trois cellules du quartier des femmes, le remplacement de bancs et d’abris dans les cours principales ainsi que l’installation de bancs dans la cour de promenade du quartier disciplinaire.
Des mesures refusées
Dans le quartier des femmes, les travaux des douches et des toilettes n’ont pas été retenus, malgré leur très mauvais état. Une décision que regrette Nicolas Ferran, responsable du pôle contentieux de l’OIP : « Les toilettes ne sont séparées du reste de la cellule que par une cloison d’1 mètre 40 de hauteur. C’est comme s’il n’y avait pas de cloison. Quand quelqu’un est sur le lit superposé, il peut voir à l’intérieur des toilettes ce que fait le codétenu. C’est une situation qui est vraiment insupportable. » Le référé-liberté déposé par l'association est efficace pour exiger la prise de mesures rapides, mais il limite le juge à des interventions strictement urgentes. L’OIP peut décider de faire appel de cette décision de justice si il estime que les mesures ne sont pas suffisantes. Il lui reste moins d’une semaine pour le faire.
Une surpopulation carcérale
La maison d’arrêt de la Talaudière est loin d’être la seule à être pointée du doigt pour la vétusté et l’insalubrité de ses infrastructures. Nicolas Ferran rappelle que l’usure des prisons en France est généralisée et surtout due à une surpopulation : « Les taux d’occupation en maisons d’arrêt, c’est plus de 165%. Des dizaines de milliers de personnes dorment dans des cellules vétustes à 3 dans 9m². Et un établissement surpeuplé, c’est un établissement où tout dysfonctionne. » L'OIP lance donc ce type de procédures en justice "pour essayer de contraindre l'Etat à prendre ses responsabilités et à engager des mesures qui payent. »
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