Maison 16 : "on fabriquait avec les copains une sapinette de bourgeon de sapin"

Il a commencé dans son garage, et aujourd’hui il commercialise deux gammes de produits alcoolisés. César Triouleyre a monté de toutes pièces son entreprise à Saint-Marcellin-en-Forez.  Une entreprise qui ne vend que des boissons alcoolisées, soit des spiritueux soit des liqueurs. Le jeune homme a débuté sa carrière avec sa première palette : Maison 16. Une sapinette, une liqueur de sapin de bourgeon, une fleurette, une liqueur de fleur de sureau, ainsi qu'une serpolette, une liqueur de thym de serpolet. Pour ensuite s’étendre à d’autres produits. En janvier 2025, il lance sa nouvelle gamme. Distillerie de la Loire propose 4 liqueurs : menthe, limoncello, framboise et verveine.

"On a écouté nos clients et on a fait des produits colorés. C’était quelque chose qu’on nous demandait, car avant, nos produits étaient transparents. Ces nouveaux alcools sont juste en dessous de 18 degrés, ce qui permet d’être en licence 3 pour pouvoir payer moins de taxe et vendre aux associations.  La forme de la bouteille a aussi changé, on a misé sur une image et un univers néo-rétro. Finalement, ces 4 produits sont passe partout et efficaces", détaille César.

Des liqueurs pour des spritz

Mais bien avant de se lancer officiellement, le jeune entrepreneur voyait son activité comme un passe-temps. "Dans mon garage, on fabriquait avec les copains une sapinette de bourgeon de sapin. Ça plaisait beaucoup à la famille, aux amis, on m’en demandait souvent. Donc je me suis dit pourquoi pas faire quelque chose de plus réglo et lancer une société." Maison 16 est donc née en 2019, et chaque année 10 000 bouteilles sont produites, soit près de 8 000 litres d’alcool. L’ensemble des étapes du processus, de la cueillette à la vente en passant par la fabrication, sont réalisées dans les locaux de l’entreprise, à Saint-Marcellin-en-Forez. La recette secrète de César ? Un bon dosage.

"Nous on travaille beaucoup par macération. Une macération, vulgairement, c’est un peu comme si on prenait un sachet de thé avec de l’eau. L’eau vient capter les arômes et la couleur. Eh bien nous c’est l’alcool qui vient faire ce travail de solvant, que ce soit la framboise ou autre. C’est un peu comme une grosse cuisine. On a des grandes cuves en inox de 300 et 600 litres, qui nous permettent de faire macérer les plantes. Ensuite on fait ce qu’on appelle une réduction, c’est-à-dire réduire le degré d’alcool, en ajoutant un peu de sucre. Il faut savoir équilibrer le dosage entre l’eau, le sucre, la plante et l’alcool."

Maison 16 propose donc des liqueurs, historiquement connue pour les digestifs ou les apéritifs. Mais la société ligérienne tente de casser les codes. "De plus en plus, on les propose avec des recettes de cocktails. Par exemple le limoncello, la framboise ou la verveine, on les propose avec des recettes en spritz."

En 2024, le chiffre d’affaires de Maison 16 s’élevait à 200 000 euros. Actuellement, ils sont 2 à travailler à temps plein pour la société ligérienne.