Opéra de Saint-Etienne : une plainte déposée contre Gaël Perdriau
29 avril 2022 à 12h33 par Léa Dusson
Les CDD s'enchainent à l'Opéra de Saint-Etienne. Une situation qui, selon la Fédération CGT Spectacle, pèse sur le régime d’assurance chômage et crée une précarité importante pour les artistes qui peuvent notamment ne pas être reconduits du jour au lendemain sans aucune justification. Le syndicat a décidé de porter plainte cette semaine contre le maire de la ville.
Contrats précaires et travail dissimulé
Situation critique pour les artistes de l’Opéra de Saint-Étienne : une plainte vient d’être déposée cette semaine par la Fédération CGT Spectacle contre le maire de la ville, Gaël Perdriau, qui est l’employeur de ces intermittents.
Le syndicat dénonce le recours systémique à des contrats précaires et du travail dissimulé. Les CDD s’enchainent pour les membres du chœur et de l’orchestre, comme l’explique Lucie Sorin, du syndicat français des artistes interprètes :
"On est quand même sur des personnes qui enchainent un nombre de CDD énorme et qui sont dans une précarité qu'ils ne devraient pas connaitre. (...) Aujourd'hui on demande à la mairie de Saint-Etienne est-ce-que l'Opéra est essentiel à Saint-Etienne ? Si oui, qu'est-ce qu'on fait concrètement pour améliorer les conditions de travail mais améliorer la présence de l'Opéra".
Une plainte du syndicat motivée notamment par un arrêt de la Cour de cassation il y a plus d’un an, en faveur d’un ex-choriste de l’Opéra de Saint-Étienne. Ce dernier avait enchainé 55 CDD avant d’être remercié « du jour au lendemain » selon la Fédération CGT Spectacle. La ville avait du verser 50 000 € de dommages et intérêts.
Que dit la ville ?
De son côté, la municipalité souligne que "la CGT spectacle a, bien entendu, la légitimité de faire une communication sur le sujet des intermittents de manière générale, en revanche, elle ne représente personne dans les personnels non permanents de l'opéra de Saint-Etienne.