Pour la rentrée, le syndicat des enseignants s'inquiète pour les élèves en difficulté

Publié : 1er septembre 2025 à 7h54 par Agathe Legrand

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Lundi 1er septembre, jour de rentrée, le FSU-Snuipp, le syndicat des enseignants d'école primaire, s'inquiète : des classes Ulis surchargées pour les élèves en difficultés et une liberté pédagogique de plus en plus entravée sont les deux points noirs de cette rentrée scolaire pour le syndicat.

Alors que 56 000 élèves ligériens s'apprêtent à retrouver le chemin de l'école, le FSU-Snuipp tire la sonnette d'alarme ce lundi 1er septembre.

Dispositif Ulis

Malgré 1000 élèves en moins dans les effectifs de la Loire, les classes sont surchargées, notamment celles du dispositif Ulis. Léa Pierret est la co-secrétaire départementale du FSU-Snuipp :

On tire un peu la fenêtre d'alarme sur ce sujet-là. Deux points. Le premier, c'est que les dispositifs ULIS doivent avoir normalement un nombre d'élèves maximum de 12 élèves. Le DAZEN a décidé de ne plus respecter la limite légale de 12 élèves pour passer à 13 élèves. Et ça, ça concerne 27 dispositifs. Ça peut paraître anodin, mais pour nous, c'est très problématique. Il y a vraiment besoin d'avoir plus d'élèves dans le dispositif pour que ça fonctionne. C'est un peu le pied dans la porte, c'est-à-dire qu'est-ce qui empêche de le refaire l'année d'après, voire d'augmenter. Et malgré cette surcharge, qui est faite par ailleurs sans aucun moyen supplémentaire, il n'y a pas d'AESH qui soit alloué en plus, on a encore 96 élèves qui ont une notification d'ULIS et qui ne seront pas accueillis dans les dispositifs en cas de rentrée.

Liberté pédagogique

Autre sujet d'inquiétude chez les enseignants : les programmes scolaires. Selon le syndicat, ces derniers sont de plus en plus cadrés, avec notamment la mise en place d'évaluations nationales pour chaque niveau, qui oblige alors le professeur à avoir vu des points précis du programme avant que leur élève ne passe ces évaluations. "Clairement, il y a une volonté de contrôler les pratiques des enseignants. Il y a une vraie perte de la liberté pédagogique", affirme Léa Pierret, avant de souligner :  

Dans ces programmes, le gros point positif, c'est le programme d'Éducation à la vie affective et relationnelle (EVAR), notamment pour lutter contre les violences faites aux enfants, parce qu'on sait que dans chaque classe, on a deux à trois élèves qui subissent des violences sexuelles. Ce programme, pour nous, doit être généralisé et intégré à la formation des personnels pour être développé au maximum.


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