Qatar : une filiale Vinci mise en examen

9 novembre 2022 à 18h55 par Clara Giannitelli

Doha Sheraton Park Project
Doha Sheraton Park Project
Crédit : Vinci Constructions Grands Projets

La filiale Vinci Constructions Grands Projets était convoquée ce mercredi après-midi par la justice française « en vue d'une éventuelle mise en examen », dans le cadre d'une enquête sur les conditions de travail sur des chantiers au Qatar.

La filiale Vinci Constructions Grands Projets est mise en examen dans le cadre d'une enquête sur les conditions de travail sur des chantiers au Qatar.

Le dossier remonte à 2015, et une première plainte a été classée sans suite en 2018. Mais des plaintes provenant des associations Sherpa et Comité contre l'esclavage moderne, ainsi que de sept ex-employés indiens et népalais de ces chantiers, ont mené à l'ouverture d'une enquête par un juge d'instruction en novembre 2019. Trois chantiers sont concernés : celui du « métro léger » ralliant Doha à Lusail, ville qui accueillera la finale de la Coupe du monde de football, celui des parkings souterrains de Lusail, ainsi que ceux du chantier de l'hôtel de luxe Sheraton, au cœur de Doha. 

Les plaignants accusent Vinci, Vinci Construction Grands Projets, sa filiale Qatari Diar Vinci Construction et leurs représentants, de « réduction en servitude, traite des êtres humains, travail incompatible avec la dignité humaine, mise en danger délibérée, blessures involontaires et recel ». Vinci « n'a cessé de réfuter vigoureusement les allégations portées à son encontre concernant des chantiers au Qatar menés par l'entreprise » et « continuera de collaborer avec la justice », a expliqué le groupe. 


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