Roanne : peine allégée pour une mère de famille qui avait frappé une enseignante

24 avril 2018 à 12h42 par Clémence DUBOIS TEXEREAU

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La mère de famille du Roannais incarcérée le mois dernier à La Talaudière, à l’issue de son procès pour avoir frappé la maîtresse d’une de ses filles, à Mably, a été remise en liberté la semaine dernière à la suite de son procès devant la cour d’appel de Lyon.

Un mois derrière les barreaux


Cette Rom kosovar de 28 ans, mère de cinq enfants, dont un bébé de 12 mois qu’elle allaitait toujours lors de son incarcération, a été condamnée à 12 mois de prison mercredi 18 avril, dont 11 mois avec sursis, contre 18 mois, dont six mois avec sursis, en première instance. Le mois en question ayant déjà été purgé, elle a été libérée. La cour d’appel a par ailleurs annulé la condamnation à ne plus résider sur la commune de Mably, qui avait été prononcée par le tribunal correctionnel de Roanne.

« La cour que j’avais saisie le soir même du jugement de première instance, 6 mars dernier, d’une demande de remise en liberté, a proposé de rejuger l’affaire sur le fond le 18 avril », explique Me Jamel Mallem, le nouvel avocat de la jeune femme « dont le casier judiciaire était vierge ».

L'incompréhension de la partie civile


Le mois dernier, la partie civile avait exprimé son incompréhension. L'enseignante et directrice d’école est « choquée de la condamnation. Elle ne s'attendait pas à cela, elle voulait que son préjudice soit reconnu, pas qu'une mère de famille soit envoyée en prison », avait réagi son avocate. Plusieurs dizaines d'enseignants s’étaient mobilisé le jour de l’audience devant le palais de justice de Roanne pour soutenir leur collègue. « En appel, ma cliente a reconnu les faits nés d’un malentendu, car sa fille de cinq ans s’était elle-même fait une bosse à la tête. Alors qu’elle avait dans un premier temps dit à sa mère qu’elle avait été frappée par la maîtresse », indique Me Mallem.

Le 27 mars 2017, la jeune mère lui avait infligé plusieurs gifles, tirant son écharpe et sa queue de cheval, sous le regard d'élèves, de parents et d'autres enseignants. Une agression qui avait entraîné trois jours d'ITT (incapacité totale de travail).

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