Saint-Etienne : le jardin d’Eden, 2 000 m2 de nature dans l’hypercentre

11 septembre 2023 à 7h55 par Nicolas Georgeault

Les allées du jardin d'Eden dont l'ouverture est prévue au printemps 2024 modélisées
Les allées du jardin d'Eden dont l'ouverture est prévue au printemps 2024 modélisées
Crédit : Ville de Saint-Etienne

La mairie de Saint-Etienne a annoncé que le projet de jardin d’Eden allait voir le jour dans le courant du printemps 2024. L’entrée peut se faire depuis la rue Louis Braille ou depuis la rue Blanqui.

Deux commerces réaménagés en restaurant vont voir le jour rue Louis Braille. Ils vont être une porte d’entrée sur le jardin d’Eden. L’autre entrée est située rue Blanqui, à quelques encablures de la mairie stéphanoise. « Plus on avance (dans le jardin), plus c’est végétalisé » raconte Louise Neyret, la cheffe de projet à l’EPASE de Saint-Etienne.

Des plantes grimpantes et des nichoirs pour les oiseaux vont faire vivre le jardin, mais surtout trente-trois arbres vont être plantés. Au total 1 200 m2 seront végétalisés et « désimperméabilisés ». Un terme qui désigne la suppression du béton, ce qui permet au sol d’absorber l’eau de pluie. Un choix guidé également par La ZAN, la zéro artificialisation nette. La loi passée en 2018 vise à réduire de moitié l’imperméabilisation des sols.

Une vue aérienne du jardin d'Eden modélisée
Une vue aérienne du jardin d'Eden modélisée
Crédit : Ville de Saint-Etienne

Un cinéma en mémoire

A l’entrée, côté rue Blanqui, un grand mur situé à gauche va permettre aux habitants d'afficher les évènements culturels du moment. La possibilité de voir des films va également voir le jour. 

L’existence du grand écran au milieu des plantes n’est pas le fruit du hasard. Le jardin d’Eden porte ce nom en souvenir du cinéma l’Eden détruit en 2003. Sa disparition laisse à l’époque une friche.

Sujet devenu une Arlésienne, il faut attendre 2016 pour que la mairie s’y intéresse. « Le projet c’était de dire, on va faire un îlot de fraicheur. On a dit, pour ceux (les habitants) qui sont intéressés on va faire des ateliers thématiques » raconte Jean-Pierre Berger, le premier adjoint à la mairie de Saint-Etienne délégué à l’urbanisme. Plusieurs dizaines de réunions sont nécessaires pour arriver à un accord avec les habitants du quartier. Au total, la ville investit 5,5 millions d’euros (1,7 millions HT pour la démolition, 1,9 millions pour acheter les immeubles, 1,2 millions construire et 300 000 euros pour les études).

Le jardin d'Eden est pour le moment encore une friche dont les travaux ont débutés
Le jardin d'Eden est pour le moment encore une friche dont les travaux ont débutés
Crédit : Activ Radio

Moins de béton, plus de nature

Devant le troisième contrefort, une fontaine sera construite sur le mur. « Les gens nous disent Saint-Etienne ça s’est construit avec le Furan et on n’a pas d’eau ! » témoigne Jean-Pierre Berger. Un point d’eau sur la place Waldeck Rousseau, récemment rénovée, a par exemple fait son apparition. Un début dans une ville qui compte une dizaine de parcs sans qu'aucun ne soit implanté dans le centre-ville. Saint-Etienne fait également partie des rares villes sans cours d’eau qui la traverse.

Ce jardin doit aussi aider à faire baisser la chaleur. Alors que les températures ont encore atteint des records cette année, le béton a tendance à conserver la chaleur tandis que la végétalisation amène plus de fraicheur.

Ce projet s’inscrit enfin dans une vision plus large de renouvellement urbain. Porté par l’EPASE, l’établissement public d’aménagement stéphanois, ce sont 550 logements situé dans le centre-ville qui sont rénovés.


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