Saint-Etienne : le vote des statuts autour du projet de fusion a lieu ce vendredi

23 octobre 2020 à 10h21 par Clémence DUBOIS TEXEREAU

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Journée cruciale pour l'université Jean Monnet à Saint-Etienne. Le vote des statuts sur le projet de fusion de l'université avec celles de Lyon 1 et 3 a lieu ce vendredi après-midi dès 14h.

Le projet est évoqué depuis des mois et a aujourd'hui ses détracteurs et ses soutiens. L'université de Saint-Etienne va-t-elle fusionner avec celles de Lyon 1 et 3 ? Le vote des statuts a en tout cas lieu ce vendredi après midi lors du conseil d'administration.

Les opposants au projet dénonce une perte d'identité et une disparition progressive de Saint-Etienne. Patrice Queneau est ancien vice-président de Jean Monnet et membre émérite de l'académie Nationale de médecine
Ça n'est pas un projet de fusion, mais un projet d'absorption. C'est un projet qui verrait l'université de Saint-Etienne tout perdre : son autonomie, son identité, sa personnalité morale et juridique. C'est catastrophique. Saint-Etienne est une université d'excellence, on ne peut pas imaginer qu'elle n'existe plus.



Des inquiétudes qu'on entend du côté de l'université, mais Alain Trémeau, vice-président délégué aux relations internationales l'assure, pas question de parler de disparition de l'université
Cette crainte repose sur la peur de l'autre. Je suis confiant sur le fait que Saint-Etienne continue à porter des projets d'ampleurs. Pas de disparition d'aucune formation au contraire. Avec ce projet, nous allons pouvoir étayer, étoffer l'offre de certaines formations.



Une visibilité à l'international ? 

Parmi les autres points forts évoqués par Alain Trémeau, une visibilité de Saint-Etienne à l'international.
Ce projet va nous offrir un rayonnement et une visibilité à l'international accru. C'est une opportunité pour Saint-Etienne de se développer à l'international



Un rayonnement qui passe notamment par le classement de Shanghai qui recense les meilleures universités dans le monde. Mais pour Patrice Queneau les critères sont trop restrictifs
Shanghai c'est une aberration. Si le but est d'être vu par Shanghai, alors il faut être obèse et là il faut y aller sur la fusion. Mais les critères de Shanghai ne prennent en compte qu'une chose : la quantité des publications de recherches et pas la formation.



Et après ?

En attendant, la décision va donc être prise ce vendredi après-midi, mais le vice-président Alain Trémeau a lui émis des réserves face aux fractures présentes, des dissensions qui vont se ressentir après le vote
Le jour d'après, ça va être un jour extrêmement difficile, quel que soit l'issue du vote. Il y aura une fracture au sein de notre communauté qui sera difficile à combler. Il faut essayer de lisser ces dissensions et développer un projet, une ambition collective au bénéfice de l'établissement.



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