Saint-Étienne : un hydravion 100% électrique d’ici 2029

Publié : 25 août 2025 à 6h44 par Amandine Rousset

Hydravion électrique saint-étienne
La start-up n'est pas fermée à une propulsion hybride pour son appareil
Crédit : Photo fournie par Eenuee

La start-up stéphanoise Eenuee développe ce projet depuis plusieurs années. L’objectif étant de faire voler cet appareil, à la forme particulière, avec 19 passagers à bord. Il aurait une autonomie de 500 kilomètres et ne pourrait monter à plus de 3 000 mètres d’altitude.

Un avion à la forme d’ovni. La start-up stéphanoise Eenuee, implantée à Saint-Étienne depuis 2022, développe un projet aéronautique depuis plusieurs années.

"L’idée c’est de créer un avion électrique, assez particulier car il n’a pas une forme classique. Son fuselage est porteur, sa structure est assez connue dans le monde aéronautique car Boeing et Airbus l’avait déjà testé mais n’était jamais allé au bout. Eux, voulaient en faire un gros appareil alors que nous, on prend le pari d’en faire un avion non pressurisé, plus petit", explique Baptiste Guiliani, le bras droit du CEO d’Eenuee.

 

Un hydravion 100% électrique

Cet avion, et plus particulièrement cet hydravion, a aussi pour objectif d’être plus écologique. Il serait 100% électrique, aurait une autonomie de 500 kilomètres et pourrait se recharger, sur borne, en seulement 30 minutes. 

maquette hydravion saint-étienne
L'appareil, sous sa forme finale devrait ressembler à cette maquette
Crédit : Photo fournie par Eenuee

Pour un côté pratique, ce moyen de transport a été pensé pour avoir besoin du moins d’infrastructures possible. "Aujourd’hui, plus de 300 pistes pourraient l’accueillir. On a besoin de 600 mètres pour pouvoir atterrir ou décoller. Ce qui fait qu’on peut répondre un besoin de mobilité régionale, sans avoir besoin de rénover des lignes de train ou de créer des autoroutes." Favoriser le déplacement rapide est l’une des priorités d’Eenuee. Ils pensent par exemple à relier Saint-Étienne à Bordeaux ou la Rochelle par voie aérienne.

La start-up stéphanoise espère faire ses premiers essais à taille réelle en 2029, pour que 4 ans plus tard, en 2033, les premiers vols commerciaux aient lieu. Mais avant d’en arriver à cette étape, la route est longue.

 

"On réfléchit aux aspects techniques, on réalise les premières esquisses de notre avion, une première forme qui ne ressemble pas forcément à grand-chose mais qui nous donne une première piste. Puis on commence à arriver sur nos premiers prototypes, notamment notre avion à échelle 1/7e qui mesure 4,5 mètres, où là on a notre première preuve de concept. On le fait voler, on essaie, on ajuste. Ensuite, on perfectionne la forme de l’appareil, et là on se concentre sur un avion ¼, pour s’approcher définitivement de la forme finale", détaille avec le sourire Baptiste Guiliani.


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