Violences : "J'ai la boule au ventre" témoigne une commerçante

5 juillet 2023 à 6h22 par Clémence Dubois Texereau

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Crédit : Photo ACTIV Radio

Plusieurs centaines de personnes se sont mobilisées ce mardi soir.

Le rendez-vous était symboliquement fixé devant la boutique Lacoste vandalisée et pillée en fin de semaine dernière à Saint-Etienne. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées en soutien aux commerçants ce mardi soir alors que des violences ont touché la ville notamment vendredi soir. Dans la foule, des commerçants mais aussi des élus et des anonymes venus apporter leur soutien. 

 

105 boutiques vandalisées, 40 pillées

A ce stade, 105 boutiques ont été vandalisées dont 40 pillées selon le Président de l'association Côté Saint-Etienne Sébastien Couturier qui affirme par ailleurs que "Saint-Etienne est la ville la plus touchée en proportion". 

Il ajoute par ailleurs : " il faut se dire que derrière ce sont des dizaines de millions d'euros de dégâts et des dizaines de milliers d'emplois". Un préjudice qui n'a pas encore été confirmé par les autorités. 

 

"C'est trop"

Les commerçants sont choqués comme cette Stéphanoise qui affirme venir travailler "la boule au ventre (...) on a eu les gilets jaunes, le COVID, les retraites et maintenant ça, c'est trop". 

Un sentiment partagé par le Président de Côté Saint-Etienne : "vendredi on a eu des commerçants qui étaient dans leur boutique quand elle a été vandalisée ou pillée. Imaginez si en rentrant, il prend un coup de couteau. C'est pas possible on ne peut pas travailler comme ça et veiller toutes les nuits" alors que certains ont fait le choix de rester dans leur commerce pour tenter de limiter les dégâts. 

 

Une cellule psychologique 

La mairie elle affirme avoir été à la rencontre des commerçants depuis plusieurs jours et avoir pris la décision dans la foulée d'ouvrir une cellule psychologique ce jeudi et vendredi, dans les locaux du service santé publique de la ville, rue Francis Garnier. Le but apporter un soutien aux commerçants mais aussi aux habitants choqués ou qui ont vu leur véhicule incendié. 

" On se rend compte que les commerçants sont atteints psychologiquement, ce n'était pas le cas avant. Ils avaient de la colère des choses comme ça. Là c'est de l'abattement". Pascale Lacour, élue en charge du commerce à la Ville de Saint-Etienne

Si les commerçants attendent désormais des aides, et un geste de la ville, Pascale Lacour elle est clair il y a des discussions en cours : 

" Les mesures financières seront décidées au niveau de l'Etat. Mais nous allons demander de faciliter des choses vis-à-vis des assurances, d'enlever certaines clauses." 


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