Affaire du chantage à la vidéo : l'opposition municipale porte plainte

2 septembre 2022 à 6h41 par Clémence Dubois Texereau

Pierrick Courbon
Pierrick Courbon
Crédit : Photo Twitter

Une plainte contre X pour "escroquerie à la délibération et détournement de fonds publics" a été déposée.

Une nouvelle plainte déposée dans l'affaire du chantage à la vidéo intime qui secoue la ville de Saint-Etienne depuis une semaine. Affaire révélée par Mediapart. Pierrick Courbon, chef de file de l'opposition au sein du groupe Saint-Etienne Demain, dépose plainte contre X pour "escroquerie à la délibération et détournement de fonds publics".

Une plainte déposée en son nom, puiqsu'il était le seul élu de Saint-Etienne demain déjà présent au conseil municipal au moment des faits. 

 

Selon Mediapart, Sami Kéfi-Jérôme et son ex compagnon, qui seraient à l'origine du guet-apens tendu à Gilles Artigues, auraient réclamé 50 000 euros à l'ancien adjoint à la ville de Saint-Etienne en contrepartie de la vidéo. La somme aurait transité via des subventions municipales via deux associations avant d'être réservée aux deux hommes. 

Demande de constitution de partie civile 

L'opposition a également demandé à faire inscrire à l'ordre du jour du prochain Conseil municipal (le 26 septembre ndlr) une délibération actant l'intention de la Ville de Saint-Etienne de déposer plainte pour détournement de fonds publics, et que soit acté le principe de constitution de partie civile si une information judiciaire est ouverte. 

Le communiqué précise, " compte tenu du fait que le maire fait nommément l'objet d'une plainte de M. Artigues dans cette affaire, il semble juridiquement impossible qu'il puisse agir au nom de la Ville." Le groupe demande donc à ce qu'une autre personne soit désignée. 

Un signalement à la Chambre régionale des comptes 

Le groupe indique par ailleurs qu'un signalement a été fait à la Chambre régionale des comptes mais aussi à l'association Anticor. Le communiqué enfin conclut : 

"Notre démarche ne se veut ni accusatrice ni inquisitrice. Elle est encore moins politicienne. Dans le respect de la présomption d'innocence et de celui de la parole de la victime, nous agissons aujourd'hui en responsabilité, dépositaires par notre mandat d'élu de la confiance d'une partie des Stéphanois, pour que la vérité soit révélée et que toute la lumière soit faite. "


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