Dans la Loire, la Ligue contre le cancer attire l’attention sur les victimes collatérales de la Covid-19
30 novembre 2020 à 10h30 par Fabien Zaghini
[Publi-rédactionnel] La pandémie de Covid-19 a bouleversé la lutte contre le cancer ces derniers mois, mais les conséquences pourraient être bien plus importantes encore en 2021. Dans la Loire, la Ligue contre le cancer appelle aux dons pour faire face aux nombreux combats qui l’attendent aux côtés des malades.La Covid-19 a tout éclipsé cette année : la peur de la maladie comme l’attention médiatique, sans parler des salles d’opération dans les cliniques et les hôpitaux. Si la crise sanitaire a placé la santé au cœur des enjeux, elle a fait des victimes collatérales : les malades de cancer. Fabienne Couvreur en a la conviction. La directrice du comité départemental de la Ligue contre le cancer regrette que ces derniers aient été « les oubliés de la pandémie ». Car l’effort inédit des personnels soignants pour prendre en charge les malades de la Covid-19 a eu pour conséquence de perturber les protocoles de soins des personnes confrontées à la maladie du siècle. Et les restrictions gouvernementales pour réduire la propagation du coronavirus entrainent une somme de conséquences qui les fragilisent durablement.
Discontinuité des soins, isolement et recul des dépistages
Il y a d’abord la problématique des soins dans les établissements de santé. Leur engorgement et les risques de contamination pour les personnes vulnérables que constituent les malades du cancer ont entrainé le report de plusieurs centaines de milliers d’examens et d’interventions chirurgicales. Cette discontinuité des soins fait craindre à Fabienne Couvreur une efficacité moindre du protocole de traitement de nombreux malades : « On ne mesure pas encore les conséquences de ces déprogrammations, mais on sait déjà que les parcours sont plus complexes et cela diminue les chances de guérison. »Au-delà des difficultés de prise en charge, c’est l’impact psychologique de la crise sanitaire sur les malades du cancer qui nourrit l’inquiétude de la directrice départementale de la Ligue contre le cancer : « Le climat anxiogène n’est pas favorable à l’esprit combatif qu’exige un cancer, et les épisodes de confinement privent les malades du contact de leur réseau amical ou familial. Cet isolement est particulièrement préjudiciable. »Autre conséquence regrettable de la Covid-19 : la chute des dépistages depuis le début de la crise sanitaire. La Ligue contre le cancer évoque un retard de 30 000 dépistages en 2020. Dès l’été, l’Institut national du cancer s’était alarmé des comportements de fuite, alors que les professionnels de santé redoutent une surmortalité dans les prochaines années en raison de cette vague de défection. « Lorsqu’il est détecté tôt, le cancer colorectal est guéri dans neuf cas sur dix » rappelle à ce titre Fabienne Couvreur.