"Je rêvais de ce titre de championne du monde depuis que j’étais petite"

2 janvier 2024 à 7h10 par Amandine Rousset

Lyndsey Thomas studio kickboxing
Lyndsey Thomas a son père comme entraîneur
Crédit : Activ Radio

Lyndsey Thomas a été sacrée dans la catégorie des seniors des moins de 52 kilos en kickboxing.

A seulement 23 ans, Lyndsey Thomas a été sacrée championne du monde de kickboxing. Originaire de Saint-Chamond la jeune femme concourt dans la catégorie des moins de 52 kilos, en senior. Elle est aussi étudiante en ostéopathie, au CIDO. Depuis novembre, date à laquelle les championnats du monde ont eu lieu au Portugal, Lyndsey Thomas a réalisé son rêve. Elle est passée dans les studios d’Activ Radio pour répondre à quelques questions.

Qu’est-ce qu’on ressent après un sacre de championne du monde en kickboxing ?

C’était juste incroyable quand j’ai compris que j’avais gagné ma finale. Au niveau des émotions que j’ai ressenti, c’est indescriptible. J’ai vécu un véritable ascenseur émotionnel. J’ai eu aussi beaucoup de soutien pendant toute la compétition, et ça m’a énormément aidé. Pour cette compétition je suis partie avec l’équipe de France, je n’avais pas mon coach habituel. On part quelques jours avant, histoire de s’adapter au pays et ensuite le dimanche soir j’ai eu mon tableau avec mes heures de passages et mes poules. J’ai commencé la compétition le lundi et il faut savoir que ça se passe sur une semaine entière, donc on a des combats quasiment tous les jours. J’ai commencé en huitième de finale et j’ai enchaîné jusqu’à la finale. Je rêvais de ce titre de championne du monde depuis que j’étais petite.

Comment est-ce que le kickboxing se pratique ?

En compétition généralement un combat de kickboxing se déroule en rounds. Au Portugal, c’était 3 rounds de 2 minutes. Le kickboxing est un sport de contact où on va utiliser les poings et les jambes. Sur certaines disciplines un peu dérivées on peut utiliser les genoux comme par exemple le kewan. Le kickboxing que je pratique personnellement on peut porter des coups au visage, au corps et dans les jambes.  

Vous pratiquez le kickboxing depuis l’âge de 4 ans, comment ce sport est-il devenu une véritable passion ?

Je suis arrivée dans ce sport par le biais de mon père. Le kickboxing et la boxe en générale, c’est un peu une histoire de famille. Mon père était boxeur pro en boxe chinoise donc c’est lui qui m'a transmis sa passion. J’ai essayé plus jeune des sports un peu plus féminins mais c’est avec ce sport là que j’ai accroché. C’était peut-être mon regard de petite fille qui voyait mon papa faire des compétitions, mais en tout cas j’ai mis les pieds là-dedans et je n’ai jamais arrêtée. J’ai commencé les compétitions à 8 ans et puis j’ai commencé à gravir les échelons et à faire des compétions régionales, nationales et puis internationales aujourd’hui.

Qu’est-ce que vous ressentez quand vous montez sur le ring ?

En général j’ai un énorme stress avant de monter. Et une fois qu’on check l’adversaire et que le juge dit "combattez" toute la pression redescend. J’ai vraiment l’impression de faire ce que je sais faire et la sensation que j’ai est incroyable. C’est un peu comme un ascenseur émotionnel.

Comment réussissez-vous à concilier le quotidien d’une sportive et celui d’une étudiante ?

En étant tout à fait honnête, c’est assez compliqué. Dans la vie de tous les jours, je suis très perfectionniste, j’aime que ce soit aussi carré dans le sport que dans mes études. Je fonctionne beaucoup par périodes. Il y a des périodes où je vais être beaucoup plus à fond dans mes études car je suis en période d’examens ou de révisions. Et puis d’autres, où je suis vraiment plus focus sur mes entraînements. Par exemple, une journée type de Lyndsey ça va être : le matin avant les cours je m’entraîne ensuite je pars sur ma journée à l’école et derrière je retourne m’entrainer. Au final, c’est beaucoup la course.

Quels sont vos projets pour la suite ?

En premier : évidemment valider mon année d’ostéopathie pour obtenir mon diplôme. Au niveau professionnel, j’ai trouvé un métier qui correspond bien au milieu sportif donc j’aimerais mêler les deux. Partir par exemple sur un poste d’ostéopathe pour une équipe sportive, mais je ne ferme pas qu’au kickboxing. Et au niveau sportif, l’objectif serait de continuer sur les compétitions internationales. L’année prochaine il y a les championnats d’Europe.

 


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