Saint-Etienne : des commerces vendus aux enchères

Il devra payer un loyer d’environ 650 euros, toutes taxes comprises. Un ancien restaurateur est désormais propriétaire de la Fleur au Fusil. Le fonds de commerce du bar/restaurant du centre-ville stéphanois était mis aux enchères. La vente a eu lieu ce vendredi 14 février en fin de matinée.

Une mise à prix de 15 000 euros

Une quinzaine de personnes font face au commissaire-priseur. Certains sont de potentiels acheteurs, tandis que d’autres sont simplement curieux. Un ancien fournisseur de la Fleur au Fusil est au rendez-vous. "J’aimerais voir qui reprend l’affaire." Avant de procéder aux enchères, le commissaire vérifie que les clients aient les documents nécessaires : une attestation de la banque, ou un chèque de banque. Etant donné que la Fleur au Fusil avait fermé à la suite d’une liquidation judiciaire, l’acheteur doit payer comptant.

Ensuite, le cahier des charges est lu :

" Dans le fonds de commerce, aujourd’hui mise à prix 15 000 euros, vous avez la licence, le matériel et le droit au bail. 10 000 euros de licence et 5 000 de bail et mobilier."

Le commissaire-priseur revient sur les conditions d’obtention de cette vente. Le prix du loyer est aussi donné, puis celui des frais de justice et de publicité. Parce qu’en plus du fonds de commerce, le repreneur devra débourser 3 000 euros en publicité et 14% de frais de justice.

Ensuite, place aux enchères. "15 000 d’un côté. 16 000 ici. 17 000 pour le monsieur à la casquette. 18 000 là. 20 000 pour le monsieur." Le coup de marteau est donné sur une des tables du commerce. "Adjugé 20 000 pour ce monsieur." Le nouveau propriétaire du fonds de commerce a préféré rester anonyme. C’est un ancien restaurateur.  Il reste locataire des locaux, mais conserve donc la licence, le mobilier et le bail. Ce dernier est effectif jusqu’en 2030.

Pourquoi une vente aux enchères ? 

Si vous vous êtes baladés dans les rues de Saint-Etienne, vous avez pu voir des affiches évoquant plusieurs commerces mis aux enchères, c'est le cas de l'Authentik, rue Saint-Jean ou encore de l'Insens et du Bistrot de Paris. Comment une telle décision est-elle prise ? Le commissaire-priseur nous répond : 

"On ne décide pas de mettre un commerce aux enchères. Ce qui se passe à Saint-Etienne, c'est qu'il y a moins de fréquentation dans les restaurants, les commerçants ont du mal. Donc certains vont faire un dépôt de bilan au tribunal de commerce en disant 'on n'en peut plus, on a du mal à s'en sortir'. Une fois que le tribunal de commerce acte cette décision, une procédure de liquidation judiciaire se met en place. Nous, on dresse un rapport, une étude chiffrée, pour dire au tribunal le commerce vaudrait tant." 

Pour savoir ce que deviendra la Fleur au Fusil, il faudra encore attendre quelques mois.