"Ca permet de sensibiliser", "ça ne change rien" : Que pensent les Stéphanois du Dry January ?

11 janvier 2024 à 14h00 par Amandine Rousset

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Le mois sans alcool s’est popularisé en Europe dans les années 2010, et plus particulièrement en France en 2020.

Plus de 41 000 décès sont imputés à l’alcool chaque année en France. En 2020, des associations de lutte contre l’alcoolisme et les addictions en général ont lancé le Dry January. L’objectif de ce concept, appelé aussi "défi de janvier", est de ne pas boire d’alcool pendant un mois. Du 1er au 31 janvier, ce sont donc des milliers de Français qui se challengent.

Mais le Dry January est en fait apparu en 1942, en Finlande. En pleine guerre contre l’URSS, les soldats buvaient quotidiennement et pour rebooster leur efficacité, le mois sans alcool a été mis en place. Abandonné rapidement, il est toutefois réapparu dans les années 2010 au Royaume-Uni. Le pays était alors touché par le "Binge Drinking", un phénomène qui consiste à ingurgiter une grosse quantité d’alcool, jusqu’à atteindre l’ivresse, en un minimum de temps.

Un meilleur sommeil et des économies

Selon une étude de l’université de Sussex, datant de 2019, 71% des personnes s’essayant au Dry January dorment mieux, 88% réalisent des économies et 80% estiment avoir une meilleure gestion de leur consommation d’alcool les mois qui suivent. La France compterait plus de 42 millions de consommateurs. Contrairement au mois sans tabac, ce défi de janvier n’est pas soutenu par l’Etat.

A Saint-Etienne, les avis divergent sur l’efficacité de ce concept. D’aucuns estiment qu’un mois n’est pas suffisant, tandis que d’autres considèrent le Dry January comme un moyen de sensibiliser la population. 


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