Médiapart : la justice autorise la publication de l'article sur Gaël Perdriau

Déposée le 18 novembre dernier, cette ordonnance empêchait la parution de nouvelles révélations sur Gaël Perdriau. Ce dernier a évoqué une atteinte à la vie privée. Vendredi dernier, le directeur du média d’investigation, Edwy Plenel, avait demandé au tribunal judiciaire de Paris « de mettre fin au plus vite à une attaque sans précédent contre la liberté de la presse ».

"Rumeur criminelle

Dans sa nouvelle enquête, Médiapart révèle que les enquêteurs de la police judiciaire de Lyon ont découvert "des preuves de calomnie contre Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes". Gaël Perdriau l'accuse d'être un "pédocriminel". Informations récupérées par des enregistrements lors d’une discussion avec Gilles Artigues, le 27 novembre 2017, au sujet d’un diner des maires à l’initiative de Laurent Wauquiez. Dîner auquel l'élu de Saint-Étienne n'a pas participé. Gilles Artigues, alors premier adjoint, s’y serait rendu. Selon le média d'investigation, il y aurait eu des conversations discrètes avec le président de la région. Lors du conseil municipal, ce lundi, Gaël Perdriau a reconnu des "propos grossiers tenus dans l’intimité de son bureau". 

On peut lire dans l'article Médiapart, l'échange entre Gaël Perdriau et l'ancien premier adjoint, Gilles Artigues, 

Gilles Artigues se défend : « Wauquiez, je l’ai connu bien avant toi. Quand Jacques Barrot [ancien député et ministre] me l’a présenté et qu’il était stagiaire [de l’École nationale d’administration] à Yssingeaux… » Avant que Gaël Perdriau ne l’interrompe brusquement, au sujet de Laurent Wauquiez : « Et qu’il allait sucer sur le parking des supermarchés des petits garçons… »

Laurent Wauquiez, visé par la calomnie, a aussitôt annoncé auprès de Mediapart qu'il allait porter plainte pour diffamation contre Gaël Perdriau.