"Menace russe", investissements supplémentaires ... ce qu'il faut retenir de la prise de parole d'Emmanuel Macron

"La menace russe est là et touche les pays d'Europe", la déclaration est signée Emmanuel Macron lors de son allocution de ce mercredi soir.

Le Chef de l'Etat a haussé le ton face au Kremlin évoquant notamment que Vladimir Poutine a fait "du conflit ukrainien un conflit mondial" mais aussi "organise des attaques numériques contre nos hôpitaux" et "tente de manipuler nos opinions avec des mensonges diffusés sur les réseaux sociaux". Il poursuit "face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie". 

Par conséquent, il annonce vouloir "continuer à aider les Ukrainiens à résister jusqu'à ce qu'ils puissent négocier avec la Russie une paix solide pour eux et pour nous tous". Mais il insiste, "la paix passera aussi peut-être par un déploiement de forces européennes" avant d'évoquer une réunion à Paris la semaine prochaine avec les chefs d'Etat major des pays qui souhaitent "prendre leurs responsabilités à cet égard". 

Des investissements supplémentaires 

C'est dans ce contexte que le Président évoque "des investissements supplémentaires" en matière de défense "compte tenu de l'évolution des menaces". Il est toutefois clair : il n'y aura pas pour autant d'augmentation des impôts. "Ces investissements exigent de mobiliser des financements privés". Une annonce alors que le Conseil européen se retrouve ce jeudi à Bruxelles pour évoquer l'Ukraine mais pas seulement et alors que la Commission européenne avait elle indiquer mobiliser 800 milliards d'euros pour "réarmer l'Europe". 

Dissuasion nucléaire 

Emmanuel Macron avait appelé vendredi dernier à "ouvrir la discussion" sur l'aspect européen de la dissuasion nucléaire. Mais il précise : "la décision de recourir à l'arme nucléaire a toujours été et restera entre les mains du Président de la République". 

Enfin, le Président a aussi eu un mot pour Donald Trump et sa récente décision de taxer les produits européens à hauteur de 25%. Une hausse des droits de douane jugée "incompréhensible" par le Président français avant de préciser que cela "ne restera pas sans réponse de notre part". "Nous continuerons à tout tenter pour convaincre que cette décision nous ferait du mal à tous et j’espère convaincre le président des États-Unis d’Amérique" affirme le chef de l'Etat. 

L'allocution dans le détail est à retrouver ici :