Mois sans tabac : la méthode de l'hypnose pour arrêter ?

3 novembre 2022 à 7h56 par Nicolas Georgeault

Le cabinet de Christelle Contardo, hypnothérapeute-sophrologue à Saint-Just-Saint-Rambert
Le cabinet de Christelle Contardo, hypnothérapeute-sophrologue à Saint-Just-Saint-Rambert
Crédit : Activ Radio

Le mois sans tabac a débuté mardi. L’objectif est d’arrêter de fumer jusqu’à la fin novembre.

75 000 personnes meurent du tabac chaque année en France

Un quart des Français sont des fumeurs réguliers selon les chiffres de Santé Publique France. Ils étaient un tiers il y a trente ans, au moment de l’adoption de la Loi Evin, particulièrement connue pour son interdiction de fumer dans les lieux publics.

L’un des facteurs principaux, c’est l’augmentation des prix du tabac. En 2017 par exemple, le paquet coûtait sept euros, il atteint les dix euros actuellement. Entre 2017 et 2019 le gouvernement annonce une baisse de 1,6 million de fumeurs attribuée principalement à cette stratégie.

Le mois sans tabac

Le mois sans tabac a été créé en 2016 et cette année presque 137 000 personnes sont inscrites. Le but est d’arrêter le tabac pendant un mois. Si vous êtes inscrits, une consultation avec un professionnel, un kit d’aide à l’arrêt de 40 jours et un suivi téléphonique au 39 89 sont mis à disposition.

Arrêter complètement de fumer durant un mois permet de multiplier par cinq ses chances de stopper définitivement. Il faut entre trois semaines et trois mois pour faire disparaitre la dépendance physique. Pour se débarrasser de la dépendance psychologique, plusieurs mois sont nécessaires en général.

La méthode de l’hypnose

Parmi les différentes méthodes pour arrêter le tabac, l’hypnose est l’une d’elles. Une méthode qui n’est toutefois pas validée par la Haute Autorité de Santé car elle n’a pas été démontrée par le biais d'études scientifiques. 

Christelle Contardo qui est hypnothérapeute et sophrologue à Saint-Just-Saint-Rambert utilise l’hypnose Ericksonienne. Une méthode qui consiste à placer le patient dans un état de conscience modifié et à lui faire des suggestions indirectes. « On utilise tout ce qui est verbalisation pour élaborer des objectifs avec le patient » précise-t-elle. Une méthode très différente de l’hypnose de spectacle qui est dite directive avec des suggestions impératives. Elle utilise également la sophrologie « tout ce qui est relaxation au niveau corporel, les techniques de respiration et aussi la visualisation positive » qui se veut complémentaire à l’hypnose.

Christelle Contardo, est hypnothérapeute et sophrologue à Saint-Just-Saint-Rambert :

Le premier pas est de prendre rendez-vous. Une fois sur place, « il y a un entretien qui dure à peu près une heure et demi » durant lequel « la personne m’explique comment elle a débuté la cigarette, le nombre de cigarettes par jour, à quel moment on fume la première cigarette... » pour faire un bilan de l’addiction.

Les séances vont ensuite passer par de la suggestion : « une personne me dit qu’elle ne respire pas comme il faut, j’aimerais retourner à la montagne et faire de la marche... J'oriente cette séance sur la respiration de l’air pur, pouvoir monter, grimper sans être essoufflé » illustre-t-elle, même si elle précise que « chaque patient est différent » et qu’il est nécessaire que la personne « soit d’accord de changer les choses. »

Christelle Contardo décrit à quoi peuvent ressembler ses séances qui passent par l’image :

Des « stratégies sur l’extérieur » sont également mises en place comme « changer le paquet de cigarettes de place, lorsqu’il y a une pulsion essayer de s’occuper pendant cinq minutes. » Il est « impossible de connaitre le nombre de séances nécessaires » précise Christelle Contardo qui facture cinquante euros la séance.

Avec cette méthode le subconscient « le disque dur à l’intérieur de nous » va être sollicité « par des métaphores, des suggestions » dans le but « de reprogrammer en quelque sorte ce subconscient concernant votre rapport à la cigarette. »


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