Lutte contre le racisme et hommage à George Floyd : nouveau rassemblement à Saint-Etienne

10 juin 2020 à 9h36 par Léa Dusson

ACTIV RADIO

Une centaine de personnes était réunie ce mardi soir à Saint-Etienne.


Le rendez-vous était donné à partir de 18h sur la place Jean Jaurès pour dire non une nouvelle fois au racisme mais aussi en hommage à George Floyd, décédé lors d’une interpellation le 25 mai dernier, c’était aux Etat Unis.



Quelle formation pour les forces de l'ordre ? 


Un rassemblement symbolique puisque cet américain a été inhumé ce mardi. Une mobilisation également pour rendre hommage à Wissam El-Yamni, ce jeune homme de 30 ans, décédé le 9 janvier 2012 à la suite d'une interpellation à Clermont-Ferrand.


Parmi les personnes présentes lors de cette mobilisation, Pierre Marie Dugas. Il est secrétaire de la Ligue des Droits de l’Homme à Saint-Etienne.


Pour lui, la formation des forces de l’ordre est l’un des éléments à corriger pour éviter les drames lors des interpellations, écoutez :




"Il y a incontestablement un fort problème de formation. D'une certaine manière, on leur a inculqué la démarche qui est : il faut que vous puissiez prendre le contrôle physique de l'autre, qui est perçu comme un adversaire. C'est un petit peu court. Evidemment ils ont des techniques à maitriser. Il ne s'agit pas de dire embrassons-nous. (…) mais là, dans leur formation, il manque quelque chose profondément". 



Pierre Marie Dugas dénonce également l'action des pouvoirs publics :


Même son de cloche pour Pierre Roy, président de la Libre Pensée de la Loire, également présent lors de cette mobilisation :




https://twitter.com/ActivRadio/status/1270397645132087296?s=20


Réponse de Christophe Castaner 


Du coté de gouvernement, les premières réponses face à ces mobilisations ont été annoncées ce lundi 8 juin. Les forces de l’ordre ne pourront plus utiliser la méthode dite de "l’étranglement" lors des interpellations, a déclaré Christophe Castaner, le ministre de l'intérieur.



Même chose pour l’appui sur la nuque et le cou des policiers pour immobiliser un individu.









Parmi les autres annonces à retenir, les directions de gendarmerie et de police devront systématiquement envisager une suspension en cas de "soupçon avéré" d’acte ou de propos racistes, demande le ministre. Ce dernier refuse la généralisation "Je refuse de dire que l'institution est raciste, mais oui, il y a des policiers racistes." Fin de citation.



- Reportage signé Enzo Martinet.  


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