Sadri Fegaier, le PDG d’Indexia Group est en visite à Roanne aujourd’hui

29 mars 2023 à 13h00 par Nicolas Georgeault

Sadri Fegaier
Sadri Fegaier
Crédit : wikipedia

Le multimilliardaire à la tête d’Indexia Group, l’entreprise de vente de contrats d’assurance pour les produits numériques situé notamment Roanne accumule les ennuis financiers et judiciaires.

Dettes, licenciements et projet jamais abouti

Si le groupe est actuellement en train de régler ses dettes, Indexia aurait accumulé plus de 500 000 euros de dettes de loyer à Roanne selon nos confrères de l’Essor. Mais pour se faire rembourser il a été nécessaire que l’agglomération du Roannais engage une procédure de recouvrement auprès du Trésor général.

Dans le même temps, le bail de l’un des bâtiments de groupe situé quai du Canal à Roanne a expiré le 14 mars. Un nouveau bail devrait être signé mais l’entreprise continue d’occuper les locaux en attendant. Une situation dont les 419 salariés ligériens font les frais. Une centaine de départs ont notamment eu lieu en 2022. Les employés redoutent un plan social déguisé.

Le site des Tuileries de Mably devait de son côté être pourvoyeur de 1000 emplois mais n’existe toujours pas. Un projet dont la promesse de vente a été signée en mai 2019 et a expirée fin 2022. Le projet est pourtant toujours dans les tuyaux selon les affirmations de Yves Nicolin, président de l'agglomération du Roannais, dans un article de nos confrères du Pays.  

Une perte de confiance

A la fin de la semaine dernière, le site l’Argus de l’assurance a révélé que les deux assureurs qui travaillent avec Indexia ont l'intention de rompre leur partenariat. Une mise en retrait qui s’explique par les accusations de pratiques commerciales trompeuses envers le groupe.

Dans le même temps, l’entreprise connait du mouvement avec l’arrivée de Michel Matas au comité exécutif en tant que directeur juridique international.

Une première condamnation et un jugement en attente

En 2019, un premier couperet tombe. Indexia Group est condamné à verser dix millions d'euros pour pratiques commerciales trompeuses. Une condamnation qui pourrait n’être qu’une première. Le 3 avril, une nouvelle procédure réclamant le remboursement de prélèvements dits abusifs doit être rendu. 61 consommateurs au total portent plainte contre l’entreprise, alors que la Répression des fraudes et l’UFC Que Choisir se portent partie civile.

Il est reproché à l’entreprise d’avoir prélevé des mensualités de 15,99 euros en moyenne, à l’insu de clients qui avaient acheté un téléphone portable ou un ordinateur entre 2017 et 2022 dans les magasins Fnac, Darty, SFR, Orange ou CDiscount. Des milliers de clients auraient été victimes de ce dispositif.


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