Saint-Etienne : la vacance commerciale a diminué de 20% en 2 ans

1er mars 2024 à 16h00 par Amandine Rousset

Minelli
L'enseigne a fermé ses portes suite à une décision de justice
Crédit : Photo ACTIV Radio

C’est ce qu’indique l’enquête consommateurs réalisée par la CCI. La Ville tente de mettre des mesures en place afin d’endiguer au maximum la vacance commerciale. Depuis 2019, ce sont près de 430 établissements qui se sont installés dans le bassin stéphanois.

Le chiffre d’affaires du centre-ville de Saint-Etienne est en baisse de 6% par rapport à 2017. Il s’élève aujourd’hui à 232 millions d’euros. Les résultats de l’enquête consommateurs ont été publiés en ce début d'année. Cette étude est réalisée par la Chambre du Commerce et de l’Industrie tous les 5 ans. Elle permet de comprendre les comportements d’achats des consommateurs stéphanois et de faire le bilan quant aux chiffres d’affaires, au potentiel de consommation, etc.

Implanter des commerces qui répondent aux attentes des Stéphanois

Pour cette 11e édition, les regards étaient tournés vers la vacance commerciale, qui touche le centre-ville stéphanois depuis plusieurs mois. Elle aurait diminué de 20% en 2 ans, passant d’environ 16% à moins de 13.5%. Selon la Ville, 434 établissements se sont implantés à Saint-Etienne depuis 2019. Irène Breuil, la présidente de la délégation de Saint-Etienne de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne insiste sur la lutte contre cette vacance commerciale.

"Comment on lutte ? En étant au plus près des consommateurs ligériens et stéphanois, en comprenant leurs comportements d’achats, en regardant les implantations que nous avons en centre-ville, en comparant les attentes des consommateurs stéphanois et des commerces. L’objectif, est d’implanter les commerces qui répondront au mieux à ces attentes."

 

15 porteurs de projets installés à Saint-Etienne

Le Maire de la commune, Gaël Perdriau, lui, insiste sur le pouvoir des Stéphanois. "Le travail n’est jamais terminé. Je rappelle que le pouvoir c’est le consommateur qui l’a. On voit qu’à travers les tendances de consommation, notamment depuis le Covid, internet a pris une place encore plus importante. Il faut que les commerçants sachent se remettre en cause pour répondre aux attentes des clients. Et les habitants, s’ils ont envie d’avoir des commerces dans leurs villes, il faut qu’ils achètent dans ces commerces de proximité."

La Ville de Saint-Etienne mise également sur les porteurs de projets pour repeupler, en commerces, la commune. Depuis l’ouverture de l’office du commerce, plus de 100 porteurs de projets se sont présentés, une quinzaine s’est implantée sur le bassin stéphanois.

 

"Le porteur de projet vient nous voir, et ensuite la machine se met en route. Si c’est un local vacant il a l’aide de l’urbanisme, sinon il peut bénéficier de l’aide de l’Office du Commerce. Un porteur de projet, souvent, c’est une personne de Rhône-Alpes, qui a déjà une enseigne. C’était le cas par exemple de Jacadi : ils avaient une enseigne à Clermont Ferrand et ils souhaitaient s’implanter sur Saint-Etienne ou ses alentours. Nous avons été très réactifs et en 2 mois Jacadi était installé", explique Pascale Lacour, adjointe à la mairie en charge des commerces et des quartiers centre-ville.

 

Selon l’enquête consommateurs, les ménages stéphanois dépensent en moyenne 11 307 euros par an. Les petits commerces eux, captent 23% des dépenses alimentaires.


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