Une météo changeante dans la Loire, les explications avec un météorologue

Après un épisode caniculaire, les températures ont chuté dans la Loire. Et si aujourd’hui elles remontent, elles n’atteindront pas les fortes chaleurs du début du mois de juillet. Cette alternance de chaud et de froid ne devrait pas être un phénomène récurrent, mais pourrait se répéter cet été, selon un expert ligérien. Les épisodes caniculaires précoces, eux, devraient en revanche se multiplier dans les années à venir.

"Il n’y a pas encore d‘études approfondies qui expliquent ces fortes chaleurs, mais il y aurait la ceinture subtropicale qui jouerait un rôle. C’est-à-dire les hautes pressions qui remonteraient plus au nord. Donc on serait beaucoup plus soumis à ce qu’on appelle des dômes de chaleur, des épisodes de chaleur qui s’installent du sol jusqu’à haute altitude. Et donc des remontées chaudes qui s’effectuent d’Afrique du Nord beaucoup plus importantes", explique Julien Malaval, administrateur de Météo Loire.

Une sécheresse en surface

Autre phénomène qui préoccupe les Ligériens, la sécheresse. L’alerte a été donnée par la Préfecture au début du mois de juillet. Elle était accompagnée de restrictions d’eau, comme ne pas remplir sa piscine ou ne pas arroser ses espaces verts privés.

"Au niveau de la sécheresse, il y a plusieurs niveaux. Celle de la surface, du sol, jusqu’à 1 mètre de profondeur et celle des nappes phréatiques. Pour ces dernières, d’après les derniers relevés, nous sommes sur des niveaux modérément bas. Elles sont donc basses mais c’est tout à fait normal dans cette période : elles ne sont pas en période de recharge mais plutôt en phase descendante car nous sommes en plein été. Nous ne sommes donc pas dans une situation très critique", relativise Julien Malaval. Et d’ajouter : "Par contre, oui les sols sont très secs. Certes on a eu des pluies abondantes à l’automne et au printemps, qui ont permis de remplir convenablement les nappes et d’aborder l’été sereinement. Récemment il a plu, mais ces pluies orageuses ne s’infiltrent pas en profondeur, elles ruissellent. C’est donc logique que l’on retrouve ces niveaux de nappes phréatiques aujourd’hui."