160 050 habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes alimentés par une eau polluée

L’Agence Régionale de Santé Auvergne Rhône-Alpes vient de publier une étude ce lundi. Elle fait suite à près de 450 prélèvements réalisés dans les 7 départements de la Région, entre juillet 2022 et le 31 décembre 2023. Dans ce rapport, l'ARS a ciblé 6 stations hydrauliques qui auraient une trop grande quantité de polluants « éternels » dans leur eau, par rapport aux exigences de l’Union européenne. Cela exposerait 160 050 habitants à des risques pour leur santé.

Au nombre de 4 000, les PFAS se retrouvent dans de nombreux produits du quotidien : composants pour emballages alimentaires en papier et en carton, isolants pour câbles électroniques, produits ménagers... Les PFAS se dégradent peu, ce qui explique leur caractère "éternel". "Toute la population est exposée aux PFAS", d’après l’Agence Régionale de Santé. Cependant, un seuil règlementaire a été fixé par l’Union européenne : 0.1 microgramme (µg) / litre, pour la somme de 20 PFAS sélectionnés.

Au-delà de ce seuil, des effets potentiels sur la santé ont été détectés, comme la diminution de la réponse immunitaire à la vaccination ou encore l’augmentation du risque de cancer du rein.

Nos voisins d’Ardèche, du Rhône et de la Drôme sont touchés. Certaines de leurs stations doivent réguler leurs situations. La Loire est pour le moment épargnée, mais les conformités des deux puits de Saint-Pierre-de-Bœuf sont encore à confirmer (puits Champacalot et Carreto).