Incidents lors des barrages : une première audience le 16 novembre

20 septembre 2022 à 7h45 par Clémence Dubois Texereau

Ils sont soupçonnés d'avoir un lien avec les violences qui avaient éclatées fin mai au stade Geoffroy-Guichard. Une première audience aura lieu le 16 novembre puis une autre le 18 janvier 2023.

Des convocations devant la justice qui font suite à l'opération de ce lundi matin "Ultras 42". Information communiquée par l'AFP. Une trentaine de supporters stéphanois ont été interpellés et placés en garde à vue. Dans le détail, ce sont 27 personnes de 6 départements qui ont été interpellées dont 20 Ligériens. Trois personnes ont bénéficiées d'un classement sans suite, trois d'une alternative aux poursuites, cinq ont été convoquées début janvier 2023 en "comparution préalable de culpabilité". Cinq mises en causes sont convoqués devant le tribunal correctionnel le 18 janvier 2023 principalement pour des introductions violentes du fumigènes dans le stade. Certaines personnes concernées par la justice son des ultras mais leur nombre n'a pas filtrée.


Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans les violences lors du match de barrage entre l'ASSE et Auxerre fin mai à Geoffroy-Guichard. Lors du coup de sifflet final et de l'annonce de la descente en Ligue 2, les supporters avaient tiré des fumigènes en direction des tribunes officielles. 14 policiers ont été blessés tout comme 17 supporters. Plusieurs plaintes avaient été déposées alors que les dégâts se chiffrent à près de 600 000 euros. 


5 personnes reconnaissent les faits


11 personnes vont être déférées devant le Parquet ce mardi. Il s'agit des personnes soupçonnées d'être impliquées dans la phase de jets de projectiles et de violences commises au préjudice des spectateurs de la tribune officielle. Les 11 suspects seront jugés devant le tribunal correctionnel le 16 novembre prochain. Ils risquent jusqu'à trois ans de prison et l'interdiction de rentrer dans une enceinte sportive qui peut aller jusqu'à cinq ans pour ceux ayant commis les infractions au sein du stade. Pour ceux ayant commis des faits de violence à l'extérieur du stade notamment de violences sur des stadiers risquent jusqu'à dix ans de prison. Ils sont tous sous contrôle judiciaire, alors que sur ses onze personnes, six ont déjà été condamnées par la justice. Concrètement, ils ont l'interdiction de se rendre au stade Geoffroy-Guichard, ils doivent pointer au commissariat à l'heure des matchs joués par l'ASSE et ils ne peuvent pas participer à une manifestation qui se tiendrait sur la voie publique. 


A noter que 5 personnes ont reconnu leur culpabilité, entendues notamment pour l'introduction de fumigènes avant le match ou encore dégradation à l'extérieur du stade. 


La Commission de discipline de la LFP avait été saisi et avait infligé un retrait de 6 points à l'ASSE en championnat de Ligue 2 dont trois avec sursis et 6 matchs à huis-clos dont deux avec sursis. 


La méthode de travail 


Sur les 200 caméras que comptent le stade, plus d'une centaine ont été utilisées pour "extraire des éléments de preuve" a expliqué André Merle, le procureur adjoint à Saint-Etienne. Trois "temps" ont été déterminés : l'avant-match avec "un moment où l'on peut repérer des manœuvres d'introductions d'un certain nombre de choses illicites dans le match, il y a ce qui s'est passé à la fin du match, sur la pelouse, et ce qui s'est passé à l'extérieur." Les recherches se sont focalisées sur les incidents sur la pelouse. 


Le travail a nécessité une « individualisation » des personnes concernées par l’enquête. Certains individus ont notamment changé de tenues durant le match ce qui a demandé aux enquêteurs de « chainer » les images de vidéosurveillance. Au cours de l’audience, l’ensemble du travail effectué par la police avec les caméras sera présenté en détails.


Quatre à six enquêteurs ont été mobilisés sur ce dossier. Des investigations sont toujours en cours. D’autres personnes pourraient encore être interpellées.