Saint-Chamond : un musée de street art dans la Halle 07 de Novaciéries

"The place to be." Les clés de la Halle 07 de Novaciéries, à Saint-Chamond, ont été remises à Stanislas Belhomme, le lundi 5 mai. Pour une ouverture officielle le samedi 24 mai.

Cette ancienne friche de 10 000 mètres carrés devient un musée de street art : le MAUSA. Déjà 2 autres musées de ce type existent en France, tous fondés par Stanislas Belhomme. "Cette halle est un terrain de jeu fantastique", clame avec le sourire le nouveau propriétaire des lieux. Deux espaces d’exposition seront accessibles pour les visiteurs. Un premier, gratuit, de 2 000 mètres carrés, accueillera notamment une œuvre de Banksy et un mur spécial. "Chaque mois, un artiste aura carte blanche sur cet espace de création d’un peu plus de 12 mètres. On commence avec une graffeuse qui habite Saint-Chamond."

Un chantier de 9 millions d’euros

L’aire payante, elle, propose une exposition temporaire, entre 8 mois et 1 an. 25 caravanes sont mises en scène, toutes sont aménagées par des artistes internationaux, dont 2 Français.

"Ils investissent chaque caravane autour donc du thème "nomade" car les artistes sont nomades, ils vont chercher les meilleurs "spots" de ville en ville. Un Colombien, grand ami de Tony Parker, va par exemple transformer une caravane en terrain de basket, et le basketteur français va venir faire des dunks avec les enfants le jour de l’ouverture. On est vraiment dans l’univers de chaque artiste. Il ont carte blanche pour faire ce qu’ils veulent. Un autre va mettre en scène Brigitte et Emmanuel Macron, dans l’Elysée, équipés d’un gilet jaune, et en train de ranger des poubelles."

Le chantier a coûté 12 millions d'euros tout compris. Les élus locaux ont l’espoir d’attirer des touristes à Saint-Chamond grâce à cette offre culturelle. "Le street art c’est un art ouvert à tous, l’art ça permet de rêver. Et ici, dans cette Halle 07, où il y avait plus de 15 000 personnes qui travaillaient pendant la 1^re guerre mondiale quand le char "le Saint-Chamond" était fait ici, c’est quelque d’exceptionnel de continuer à pouvoir faire rêver les gens, à voir des personnes qui se souviennent de l’endroit car elles ont travaillé ici", explique le maire, Axel Dugua. Et d’ajouter avec le sourire : "ça nous tenait à cœur de pouvoir rouvrir ce lieu en gardant ses caractéristiques."