Saint-Etienne : les finances de l’association La Bricoleuse dans le rouge

"On commence l’année 2025 avec une situation financière limite, donc on lance un financement participatif en ligne pour sortir la tête de l’eau et réfléchir à de nouveaux projets." L’association Stéphanoise La Bricoleuse espère récolter 10 000 euros. Ce collectif propose un espace pour les amateurs, ou amoureux du bricolage. Des permanences sont assurées tout au long de la semaine, au 27 rue de la ville à Saint-Étienne, dans des locaux mis à disposition par la municipalité.

"Une fois qu’on passe la porte, on arrive dans un espace d’accueil où nous avons un comptoir, qui nous permet de faire toute l’administration de l’atelier. Ensuite on a un espace de travail commun, plutôt un espace propre où on va pouvoir discuter avec les gens. Plus on avance dans l’atelier plus on va avoir des zones qui ressemblent plus à un atelier bricolage. Ici on est encore hors-poussière, ça va être les travaux de finition, d’impression. Et quand on passe les deux grandes portes, on arrive dans ce qu’on appelle l’atelier à proprement dit, avec des établis et différents espaces de travail, on a de la quincaillerie et des consommables liés au bricolage. Juste derrière, il y a l’espace de la machinerie, avec des machines plus grosses, comme une scie sur table, une perceuse à colonnes, pour de plus gros travaux. Et souvent on manipule des plus grosses pièces. Et au fond, la récupérathèque où on propose à prix libre, des matériaux, principalement du bois qu’on récupère. Ça permet de mettre en valeur des déchets."

50 000 euros de subvention

La coordinatrice de l’association, Delphine Jardon, insiste sur l’importance des prix libres. Des petites boîtes, accrochées au mur dans presque chacune des pièces, permet de récolter l’argent donné par les adhérents pour l’utilisation du matériel ou l’achat de vis par exemple.

"L’idée est qu’une fois qu’on a payé son adhésion qui est à 30 euros, et valable pendant un an, on a accès à tous les matériaux, les machines, etc. pendant les permanences et ça reste à prix libre. Prix libre et conscient, donc on essaie d’expliquer aux gens que c’est le fruit de travail de récupération, de dons qu’on nous fait mais aussi d’achats qu’on a pu faire et qu’on remet ensuite dans l’atelier. L’idée est d’avoir conscience de ce qu’on veut et peut donner, mais il y a quand même toujours une participation constante aux frais de l’atelier, ça peut être aussi du troc et du temps bénévole."

L’association La Bricoleuse s’est installée à Saint-Etienne en 2018. Et depuis, chaque année, son budget se situe entre 70 000 et 100 000 euros. Avec les subventions équivalentes à 50 000 euros, en 2024, le collectif doit encore débourser de l’argent pour se maintenir à flot. C’est pour cela que la cagnotte a été mise en place. L’année dernière La Bricoleuse comptait entre 80 et 90 adhérents, pour une dizaine de bénévoles.