Saint-Étienne : un trafic de pièces détachées démantelé

"L’affaire des Clio" sera bientôt résolue. Tout a commencé en juin dernier, quand une Renault Clio était dépouillée de sa carrosserie avant dans le centre-ville de Saint-Étienne. La police scientifique est intervenue et a permis d’identifier un individu. Plusieurs mois d’enquête ont ensuite permis aux autorités d’interpeller 5 individus, soupçonnés d’avoir pris part à ce trafic de pièces détachées.

En effet, depuis ce mois de juin, les vols d’accessoires de véhicules ont augmenté dans le sud de la Loire et plus particulièrement à Saint-Étienne. Les individus opéraient plutôt la nuit. Au total, ce sont une centaine victimes qui ont été comptabilisés. Et le préjudice est estimé à plus de 500 000 euros. L’enquête a aussi permis d’identifier un entrepôt de stockage, soit 80 mètres cubes de pièces détachées dans une espèce de garage clandestin.

"Quand on débarque dans ce hangar, qui sert de lieu de stockage, on a affaire à un garage organisé, avec les portières de véhicules dans un coin, les volants de l’autre côté. Une organisation commerciale, car derrière on sait que le renchérissement des matières premières, le coût des pièces détachées, fait que nos concitoyens qui subissent des difficultés économiques importantes essaient de trouver des pièces moins chères pour réparer leur voiture. Ce qui, sans qu’ils le sachent, favorise cette délinquance organisée."

 Le Procureur de Saint-Étienne ajoute aussi que ce trafic est implanté localement, et non à l’étranger comme les précédentes fois.

 "Avant, nous avions eu des phénomènes serial de vols, qui pour nous partaient à l’étranger. Or là, le marché est local puisque le stockage était à Saint-Étienne et que l’écoulement se faisait au niveau de la Loire."

Sur les 5 interpellés, 3 ont été incarcérés. Un juge d’instruction s’est saisi de l’enquête.