[MUNICIPALES 2026 SAINT-ÉTIENNE] : La majorité municipale n’a pas encore de candidat officiel

Il est le chef de file, mais ne sera pas candidat aux élections. Frédéric Durand a été clair, il accompagnera le candidat officiel dans la construction de ses projets, mais lui ne sera pas la tête de liste de la majorité en place. Les élections municipales de Saint-Étienne approchent à grand pas et la course à la mairie est déjà lancée. Les Stéphanois voteront en mars 2026. Pour le moment, plusieurs partis politiques avancent leurs pions, en désignant des chefs de file. Les Socialistes sont portés par Régis Juanico et LFI, par un duo composé de Valentine Mercier et Nicolas Preux. Une alliance de 7 bords politiques est aussi née, le mois dernier. Du côté du Rassemblement national, un candidat officiel s’est engagé, il s’agit de Corentin Jousserand.

Même si la majorité municipale ne s’est pas encore lancée dans la course, Frédéric Durand soutient un programme.

"On défend un certain nombre de valeurs, une ville dans laquelle les habitants s’épanouissent, où les libertés sont respectées, où chacun y trouve sa place. Aujourd’hui, on a la chance d’avoir une équipe large, de plusieurs courants politiques. On espère continuer sur cette lancée, en excluant les extrêmes, que ce soit l’extrême gauche ou droite. Faire en sorte que la ville que nous proposons soit celle que nous avons commencé il y a un peu plus de 10 ans. Où toutes les générations sont présentes, les plus anciens jusqu’aux plus jeunes en passant par les étudiants, qui ne cessent d’augmenter. Une ville nature dans laquelle on prend plaisir à respirer. Voilà ce qu’on souhaite développer dans notre projet." Et d’ajouter : "On a lancé plusieurs projets, certains qui n’aboutiront que dans 10 ou 15 ans. Et puis on entame de nouvelles choses, on a lancé des grandes consultations sur l‘ensemble des quartiers, des quartiers entiers sont en renouvellement complet."

"Ce n’est pas encore l’heure de la campagne" 

Pour le maire, Gaël Perdriau, il n’est pas encore l’heure de la campagne. Si beaucoup lui reprochent de l’avoir déjà lancé, il se défend en expliquant que lui et l’équipe municipale sont simplement "au travail".

"J’ai toujours été très présent sur le terrain, depuis 30 ans que je suis conseiller municipal, depuis que je suis maire. Je me tiens au contact des Stéphanois et des Stéphanoises, c’est là où on sent le mieux leur situation individuelle et ce sur quoi nous devons être plus attentifs. Et puis aussi sur la politique que nous conduisons. Mais ce n’est pas encore l’heure de la campagne municipale, même si on le voit, nombreux sont ceux qui s’agitent. Nous, l’équipe municipale est au travail, nous avons des engagements à remplir", appuie l’édile de la commune.

Il pointe aussi du doigt Saint-Étienne Ensemble 2026. "Leur seul point commun est leur volonté d’éliminer Perdriau. Mais ça ne fait pas un programme ça. Je crois que les Stéphanois et les Stéphanoises, ce qu’ils regardent avant tout, c’est ce qu’est devenue la ville depuis 10 ans et où est-ce que l’équipe municipale pour laquelle on va voter va emmener la ville dans 15 ou dans 20 ans. Et quand on voit effectivement ces alliances contre nature, où ils ne partagent strictement rien, tout ça est un château de cartes qui va s’écrouler sans doute très rapidement. Ils se sont combattus toutes ces années et ils arrivent à se mettre ensemble sur la ligne de départ simplement pour m’éliminer ? Je constate qu’il faut qu’ils s’y mettent à 7, et je pense que ça ne suffira pas."

Pour le moment, le calendrier sur lequel va se concentrer la majorité est un calendrier judiciaire, avec l’arrivée du procès contre Gaël Perdriau et plusieurs autres accusés.

En 2020, la liste de l’actuel maire avait récolté plus de 58% des suffrages aux élections municipales.